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LAUDATO SI' 9; 6 septembre 2020;
Bonjour,
Après la pollution et le changement climatique, la question de l’eau, voici le troisième lieu de souffrance écologique : la perte de la biodiversité.
C’est l’équilibre de la planète qui est ici en jeu. Pour que la vie soit possible, il est essentiel de préserver tous ces éléments du Vivant et leurs interactions !
Prenons le temps de décrypter dans notre environnement le plus proche ce que recouvre la biodiversité, là où elle est menacée, et posons des gestes.
Gardons présent dans la prière ce double appel de l'Évangile de ce dimanche: nous sommes responsables de nos frères et de nos sœurs; rien n'est jamais perdu pour Dieu.
Laissons-nous interroger par le message du pape François à l'occasion de la Journée Œcuménique de prière pour la sauvegarde de la création; il nous invite à vivre un temps de Jubilé, temps sacré pour se souvenir, revenir, se reposer, réparer et se réjouir.
N'hésitons pas à déposer nos partages, prières, textes, photos...
Sœur Marie.
«Vous êtes tous frères»
En recevant l’Evangile de ce jour, Jésus ne nous envoie pas en mission à l’autre bout de la planète mais vers celui qui est avant tout notre frère et que nous rencontrons au quotidien, vers celui dont nous sommes « le frère, la sœur, la mère. » (Mt 12,50) « Vous n’avez qu’un seul maître et vous êtes tous frères. » (Mt 23, 8)
Du plus profond de notre cœur nous souhaitons bien sûr vivre cette fraternité voulue par Dieu. Mais ce chemin de vie que nous demande Jésus aujourd’hui n’est pas un acte très facile à vivre. Alors on a vite fait de fuir ou de fermer les yeux et « nous pouvons être des témoins muets de bien graves injustices. (…) Nous n’en avons pas le droit » nous dit le Pape François dans son encyclique Laudato Si (33 et 36). Notre responsabilité vis-à-vis de notre frère est donc énorme. « C’est une démarche de douceur et tout en douceur pour gagner ce frère que le Seigneur me donne à aimer et à relever si besoin (…) Il s’agit là d’un acte d’Evangile, qui exige un cœur d’Evangile. Jésus nous demande de rester dans l’amour même quand c’est très difficile, sinon qu’est-ce que cela veut dire « aimer » ? (André SEVE – Un rendez-vous d’amour – p. 70 et 71)
Au cœur de cet engagement que Jésus nous demande aujourd’hui et l’exigence que cela suppose, n’oublions pas cette force que nous avons à portée de mains, à portée de cœur : la prière. « Croyons en la grâce de Dieu qui peut tout dans notre faiblesse. » Jésus est présent au milieu de nous et nous donne cet amour et cette sagesse de trouver le bon moyen de mener à bien cette tâche d'amour. Servons-nous de cette force de la prière, réunis, en communauté d'Église, pour aider nos frères, pour « gagner » nos frères à Dieu. Jésus ne fait pas le travail à notre place; il veut que nous soyons des hommes libres jusque dans cette démarche de charité et de fraternité. » Sans Lui, nous ne pouvons rien faire mais avec Lui, nous pouvons tout !
Jésus nous redit sans cesse que rien n’est jamais perdu pour Dieu et « nous sommes touchés par la joie de Dieu, la joie qu’il éprouve quand il retrouve un pécheur et lui pardonne. Oui ! La joie de Dieu est de pardonner. » (Pape François) Rappelons-nous simplement cette joie du Bon Pasteur : « Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé, ma brebis, celle qui était perdue ! Je vous le dis : C’est ainsi qu’il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit. » (Lc 15, 6-7).
Ainsi nous serons comme nous le dit saint Augustin : « Un seul cœur, une seule âme tournés vers Dieu. »
Sœur Monique Marie, monastère de Bouzy la forêt.
Méditation de l’Évangile du 6 septembre 2020
Vingt Troisième dimanche du Temps Ordinaire — Année A
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Si ton frère a commis un péché contre toi,
va lui faire des reproches seul à seul.
S’il t’écoute, tu as gagné ton frère.
S’il ne t’écoute pas,
prends en plus avec toi une ou deux personnes
afin que toute l’affaire soit réglée
sur la parole de deux ou trois témoins.
S’il refuse de les écouter,
dis-le à l’assemblée de l’Église ;
s’il refuse encore d’écouter l’Église,
considère-le comme un païen et un publicain.
Amen, je vous le dis :
tout ce que vous aurez lié sur la terre
sera lié dans le ciel,
et tout ce que vous aurez délié sur la terre
sera délié dans le ciel.
Et pareillement, amen, je vous le dis,
si deux d’entre vous sur la terre
se mettent d’accord pour demander quoi que ce soit,
ils l’obtiendront de mon Père qui est aux cieux.
En effet, quand deux ou trois sont réunis en mon nom,
je suis là, au milieu d’eux. »
Mt 18,15-20
© www.aelf.org
Voir le passage de l'encyclique; étape 9 en pdf
Journée Œcuménique de prière pour la sauvegarde de la création; voir le message du pape François en pdf
Le pape François nous invite à vivre un temps de Jubilé, temps sacré pour se souvenir, revenir, se reposer, réparer et se réjouir.
III. LA PERTE DE BIODIVERSITÉ
32. Les ressources de la terre sont aussi objet de déprédation à cause de la conception de l’économie ainsi que de l’activité commerciale et productive fondées sur l’immédiateté. La disparition de forêts et d’autres végétations implique en même temps la disparition d’espèces qui pourraient être à l’avenir des ressources extrêmement importantes, non seulement pour l’alimentation, mais aussi pour la guérison de maladies et pour de multiples services. Les diverses espèces contiennent des gènes qui peuvent être des ressources-clefs pour subvenir, à l’avenir, à certaines nécessités humaines ou pour réguler certains problèmes de l’environnement.
33. Mais il ne suffit pas de penser aux différentes espèces seulement comme à d’éventuelles “ressources” exploitables, en oubliant qu’elles ont une valeur en elles-mêmes. Chaque année, disparaissent des milliers d’espèces végétales et animales que nous ne pourrons plus connaître, que nos enfants ne pourront pas voir, perdues pour toujours.
L’immense majorité disparaît pour des raisons qui tiennent à une action humaine. À cause de nous, des milliers d’espèces ne rendront plus gloire à Dieu par leur existence et ne pourront plus nous communiquer leur propre message. Nous n’en avons pas le droit.
34. Probablement, cela nous inquiète d’avoir connaissance de l’extinction d’un mammifère ou d’un oiseau, à cause de leur visibilité plus grande. Mais, pour le bon fonctionnement des écosystèmes, les champignons, les algues, les vers, les insectes, les reptiles et l’innombrable variété de micro-organismes sont aussi nécessaires. Certaines espèces peu nombreuses, qui sont d’habitude imperceptibles, jouent un rôle fondamental pour établir l’équilibre d’un lieu. Certes, l’être humain doit intervenir quand un géo-système entre dans un état critique ; mais aujourd’hui le niveau d’intervention humaine, dans une réalité si complexe comme la nature, est tel que les constants désastres provoqués par l’être humain appellent une nouvelle intervention de sa part, si bien que l’activité humaine devient omniprésente, avec tous les risques que cela implique. Il se crée en général un cercle vicieux où l’intervention de l’être humain pour résoudre une difficulté, bien des fois, aggrave encore plus la situation. Par exemple, beaucoup d’oiseaux et d’insectes qui disparaissent à cause des agro-toxiques créés par la technologie, sont utiles à cette même agriculture et leur disparition devra être substituée par une autre intervention technologique qui produira probablement d’autres effets nocifs. Les efforts des scientifiques et des techniciens, qui essaient d’apporter des solutions aux problèmes créés par l’être humain, sont louables et parfois admirables. Mais en regardant le monde, nous remarquons que ce niveau d’intervention humaine, fréquemment au service des finances et du consumérisme, fait que la terre où nous vivons devient en réalité moins riche et moins belle, toujours plus limitée et plus grise, tandis qu’en même temps le développement de la technologie et des offres de consommation continue de progresser sans limite. Il semble ainsi que nous prétendions substituer à une beauté, irremplaçable et irrécupérable, une autre créée par nous.
35. Quand on analyse l’impact environnemental d’une entreprise, on en considère ordinairement les effets sur le sol, sur l’eau et sur l’air, mais on n’inclut pas toujours une étude soignée de son impact sur la biodiversité, comme si la disparition de certaines espèces ou de groupes d’animaux ou de végétaux était quelque chose de peu d’importance. Les routes, les nouvelles cultures, les grillages, les barrages et d’autres constructions prennent progressivement possession des habitats, et parfois les fragmentent de telle manière que les populations d’animaux ne peuvent plus migrer ni se déplacer librement, si bien que certaines espèces sont menacées d’extinction. Il existe des alternatives qui peuvent au moins atténuer l’impact de ces ouvrages, comme la création de corridors biologiques, mais on observe cette attention et cette prévention en peu de pays. Quand on exploite commercialement certaines espèces, on n’étudie pas toujours leur forme de croissance pour éviter leur diminution excessive, avec le déséquilibre de l’écosystème qui en résulterait.
36. La sauvegarde des écosystèmes suppose un regard qui aille au-delà de l’immédiat, car lorsqu’on cherche seulement un rendement économique rapide et facile, leur préservation n’intéresse réellement personne. Mais le coût des dommages occasionnés par la négligence égoïste est beaucoup plus élevé que le bénéfice économique qui peut en être obtenu. Dans le cas de la disparition ou de graves dommages à certaines espèces, nous parlons de valeurs qui excèdent tout calcul. C’est pourquoi nous pouvons être des témoins muets de bien graves injustices, quand certains prétendent obtenir d’importants bénéfices en faisant payer au reste de l’humanité, présente et future, les coûts très élevés de la dégradation de l’environnement.
extrait de : LETTRE ENCYCLIQUE LAUDATO SI’[nbsp
DU SAINT-PÈRE FRANÇOIS
SUR LA SAUVEGARDE DE LA MAISON COMMUNE
Vos partages sur l'étape 9 :
Je fais un rêve, le rêve d'être un jour réunie avec tous les animaux, petits, minuscules ou gros, tous les arbres, toutes les fleurs que j'aurais croisés dans ma vie terrestre, tous les cailloux des chemins sur lesquels j'aurai marché, tous les paysages que j'aurai admirés.
Apprends-nous, Seigneur, à contempler, émerveillés, à reconnaître que nous sommes profondément unis à toutes les créatures.
Martine.
Seigneur aide nous à nous réconcilier avec nous-mêmes et avec la création pendant l'année du jubilé de la terre.
Oui sans cela nous ne sommes pas disponibles à aimer et à servir l'autre.
Il faut savoir penser à soi-même, prendre du temps pour soi pour être
aimant, en paix et joyeux.
Seigneur guéris-nous de toutes nos blessures et surtout de cette image du Dieu qui punit et interdit.
Seigneur accorde cette grâce à tout être humain, pour sa liberté et celle de la création.
Jocelyne, Oblate de Bouzy la Forêt
Vos partages sur l'étape 9 :
Chaque année, des milliers d’espèces végétales et animales disparaissent pour des raisons qui tiennent à une action humaine.
La responsabilité humaine est présente et paraît évidente quand on découvre par exemple le lien entre la propagation de virus et la disparition d’écosystèmes.
Sans chercher plus loin les responsabilités, je participe à cette perte de richesse quand je ne reconnais pas le frère ou la sœur dans le prochain, le voisin, l’être faible que je rencontre.
Loué sois-tu Seigneur pour la diversité des êtres vivants. Apprends-moi à poser mon regard avec tes yeux sur tout ce qui vit près de moi.
Jean-Pierre
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