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LAUDATO SI' 37; 21 mars 2021;
Les réflexions de cette partie II. LE DIALOGUE EN VUE DE NOUVELLES POLITIQUES NATIONALES ET LOCALES peuvent sembler ne pas nous concerner car elles visent surtout ceux qui ont des responsabilités politiques. La petite phrase de conclusion du paragraphe 180 : ‘Il y a tant de choses que l’on peut faire !’ nous invite à regarder là où nous pouvons agir, à ne pas nous décourager, et à soutenir ainsi l’action des politiques.
A tous les niveaux nous pouvons être solidaires et prendre notre part à ce mouvement, en soutenant ou suscitant des initiatives locales. Oui, il y a tant de choses à faire !
L’évangile de ce dimanche nous montre le Christ entrant dans sa passion selon l’évangile de Jean : ‘si le grain tombé en terre ne meurt, il reste seul, mais s’il meurt il porte beaucoup de fruit.’
La passion de Jésus nous fait percevoir une autre efficacité que celle du monde, une autre logique. Nous sommes sauvés par un amour donné jusqu’au bout, un consentement à la volonté du Père créateur. Entrons sans crainte dans ce mouvement de déprise qui s’ouvre au don du Père, laissons-nous attirer par le Fils.
Bon dimanche, prions St Joseph de nous donner de respecter toute personne, d’apprendre à prendre soin des plus petits et entrons avec lui dans une année de la famille voulue par le Pape François.
Sœur Marie et la Congrégation
N'hésitons pas à déposer nos partages, prières, textes, photos...
« Si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s’il meurt, il donne beaucoup de fruit. » Jn 12, 20-33
Que ce soit n’importe quelle graine, il lui faut du temps pour pousser. Le temps de mourir dans le froid et le noir de la terre, de la bonne si possible, c’est mieux ! Le temps de remonter à la surface pour y trouver le soleil ; ce soleil qui va l’aider à se développer et donner tout ce qu’elle a en elle.
Trois ans ! C’est long pour faire pousser quelque chose. Et pourtant, c’est le temps que le Seigneur a pris pour ses apôtres, pour les amener à comprendre, si tant est qu’ils aient compris, que pour donner leur vie pour lui, il fallait d’abord qu’ils meurent à eux-mêmes. Son enseignement les a fait grandir petit à petit. Ils se sont nourris de ce Soleil qui était près d’eux pour avancer.
« Grain de blé qui tombe en terre, si tu ne meurs pas, tu resteras solitaire, ne germeras pas.
Qui à Jésus s’abandonne trouve la vraie vie ; heureux l’homme qui se donne, il sera béni. »
Dans notre monde, c’est la loi du « tout, tout de suite ». Mais tirer sur une plante ne la fera pas pousser plus vite ; la seule chose que l’on gagnera, c’est de l’arracher !! Il faut laisser le temps au temps. Un projet ne se réalise pas en deux minutes. Il y a d’abord toute une étude pour voir les tenants et aboutissants. Il faut laisser mûrir et ne pas s’affoler si ce ne sont pas les mêmes personnes qui conduiront le projet à son terme. Comme dit le Pape François : « La continuité est indispensable parce que les politiques relatives au changement climatique et à la sauvegarde de l’environnement ne peuvent changer chaque fois que change un gouvernement. » Un exemple simple pour illustrer cela : si une infirmière de service de jour donne un médicament à un malade avant de quitter son service, elle ne verra pas si le traitement aura fait son effet ou non. Elle transmettra à l’infirmière de nuit qui prendra la suite et la veille du malade. Il y aura alors continuité dans les soins. Si la deuxième infirmière ne tenait pas compte de la transmission, cela pourrait être fatal au malade.
Demandons au Seigneur de nous donner la patience et la persévérance pour aller au bout de nos projets, malgré les obstacles qui peuvent se dresser devant nous. Un projet qui meurt peut renaître quelques temps plus tard sous de meilleures auspices.
Sœur Anne, monastère de Bouzy la forêt.
Méditation de l’Évangile du 21 mars 2021
CInquième dimanche du Carême— Année B
En ce temps-là,
il y avait quelques Grecs parmi ceux qui étaient montés à Jérusalem
pour adorer Dieu pendant la fête de la Pâque.
Ils abordèrent Philippe,
qui était de Bethsaïde en Galilée,
et lui firent cette demande :
« Nous voudrions voir Jésus. »
Philippe va le dire à André,
et tous deux vont le dire à Jésus.
Alors Jésus leur déclare :
« L’heure est venue où le Fils de l’homme
doit être glorifié.
Amen, amen, je vous le dis :
si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas,
il reste seul ;
mais s’il meurt,
il porte beaucoup de fruit.
Qui aime sa vie
la perd ;
qui s’en détache en ce monde
la gardera pour la vie éternelle.
Si quelqu’un veut me servir,
qu’il me suive ;
et là où moi je suis,
là aussi sera mon serviteur.
Si quelqu’un me sert,
mon Père l’honorera.
Maintenant mon âme est bouleversée.
Que vais-je dire ?
“Père, sauve-moi
de cette heure” ?
– Mais non ! C’est pour cela
que je suis parvenu à cette heure-ci !
Père, glorifie ton nom ! »
Alors, du ciel vint une voix qui disait :
« Je l’ai glorifié et je le glorifierai encore. »
En l’entendant, la foule qui se tenait là
disait que c’était un coup de tonnerre.
D’autres disaient :
« C’est un ange qui lui a parlé. »
Mais Jésus leur répondit :
« Ce n’est pas pour moi qu’il y a eu cette voix,
mais pour vous.
Maintenant a lieu le jugement de ce monde ;
maintenant le prince de ce monde
va être jeté dehors ;
et moi, quand j’aurai été élevé de terre,
j’attirerai à moi tous les hommes. »
Il signifiait par là de quel genre de mort il allait mourir.
(Jn 12, 20-33)
© www.aelf.org
II. LE DIALOGUE EN VUE DE NOUVELLES POLITIQUES NATIONALES ET LOCALES
176. Non seulement il y a des gagnants et des perdants entre les pays, mais aussi entre les pays pauvres, où diverses responsabilités doivent être identifiées. Pour cela, les questions concernant l’environnement et le développement économique ne peuvent plus se poser seulement à partir des différences entre pays, mais demandent qu’on prête attention aux politiques nationales et locales.
177. Face à la possibilité d’une utilisation irresponsable des capacités humaines, planifier, coordonner, veiller, et sanctionner sont des fonctions impératives de chaque État. Comment la société prépare-t-elle et protège-t-elle son avenir dans un contexte de constantes innovations technologiques ? Le droit, qui établit les règles des comportements acceptables à la lumière du bien commun, est un facteur qui fonctionne comme un modérateur important. Les limites qu’une société saine, mature et souveraine doit imposer sont liées à la prévision, à la précaution, aux régulations adéquates, à la vigilance dans l’application des normes, à la lutte contre la corruption, aux actions de contrôle opérationnel sur les effets émergents non désirés des processus productifs, et à l’intervention opportune face aux risques incertains ou potentiels. Il y a une jurisprudence croissante visant à diminuer les effets polluants des activités des entreprises. Mais le cadre politique et institutionnel n’est pas là seulement pour éviter les mauvaises pratiques, mais aussi pour encourager les bonnes pratiques, pour stimuler la créativité qui cherche de nouvelles voies, pour faciliter les initiatives personnelles et collectives.
178. Le drame de l’"immédiateté" politique, soutenue aussi par des populations consuméristes, conduit à la nécessité de produire de la croissance à court terme. Répondant à des intérêts électoraux, les gouvernements ne prennent pas facilement le risque de mécontenter la population avec des mesures qui peuvent affecter le niveau de consommation ou mettre en péril des investissements étrangers. La myopie de la logique du pouvoir ralentit l’intégration de l’agenda environnemental aux vues larges, dans l’agenda public des gouvernements. On oublie ainsi que « le temps est supérieur à l’espace», que nous sommes toujours plus féconds quand nous nous préoccupons plus d’élaborer des processus que de nous emparer des espaces de pouvoir. La grandeur politique se révèle quand, dans les moments difficiles, on œuvre pour les grands principes et en pensant au bien commun à long terme. Il est très difficile pour le pouvoir politique d’assumer ce devoir dans un projet de Nation.
179. En certains lieux, se développent des coopératives pour l’exploitation d’énergies renouvelables, qui permettent l’auto suffisance locale, et même la vente des excédents. Ce simple exemple montre que l’instance locale peut faire la différence alors que l’ordre mondial existant se révèle incapable de prendre ses responsabilités. En effet, on peut à ce niveau susciter une plus grande responsabilité, un fort sentiment communautaire, une capacité spéciale de protection et une créativité plus généreuse, un amour profond pour sa terre ; là aussi, on pense à ce qu’on laisse aux enfants et aux petits-enfants. Ces valeurs ont un enracinement notable dans les populations aborigènes. Étant donné que le droit se montre parfois insuffisant en raison de la corruption, il faut que la décision politique soit incitée par la pression de la population. La société, à travers des organismes non gouvernementaux et des associations intermédiaires, doit obliger les gouvernements à développer des normes, des procédures et des contrôles plus rigoureux. Si les citoyens ne contrôlent pas le pouvoir politique – national, régional et municipal – un contrôle des dommages sur l’environnement n’est pas possible non plus. D’autre part, les législations des municipalités peuvent être plus efficaces s’il y a des accords entre populations voisines pour soutenir les mêmes politiques environnementales.
180. On ne peut pas penser à des recettes uniformes, parce que chaque pays ou région a des problèmes et des limites spécifiques. Il est aussi vrai que le réalisme politique peut exiger des mesures et des technologies de transition, à condition qu’elles soient toujours accompagnées par le projet et par l’acceptation d’engagements progressifs contraignants. Mais, tant au niveau national que local il reste beaucoup à faire, comme, par exemple, promouvoir des formes d’économies d’énergie. Ceci implique de favoriser des modes de production industrielle ayant une efficacité énergétique maximale et utilisant moins de matière première, retirant du marché les produits peu efficaces du point de vue énergétique, ou plus polluants. On peut aussi mentionner une bonne gestion des transports, ou des formes de construction ou de réfection d’édifices qui réduisent leur consommation énergétique et leur niveau de pollution. D’autre part, l’action politique locale peut s’orienter vers la modification de la consommation, le développement d’une économie des déchets et du recyclage, la protection des espèces et la programmation d’une agriculture diversifiée avec la rotation des cultures. Il est possible d’encourager l’amélioration agricole de régions pauvres par les investissements dans des infrastructures rurales, dans l’organisation du marché local ou national, dans des systèmes d’irrigation, dans le développement de techniques agricoles durables. On peut faciliter des formes de coopération ou d’organisation communautaire qui défendent les intérêts des petits producteurs et préservent les écosystèmes locaux de la déprédation. Il y a tant de choses que l’on peut faire !
181. La continuité est indispensable parce que les politiques relatives au changement climatique et à la sauvegarde de l’environnement ne peuvent pas changer chaque fois que change un gouvernement. Les résultats demandent beaucoup de temps et supposent des coûts immédiats, avec des effets qui ne seront pas visibles au cours du mandat du gouvernement concerné. C’est pourquoi sans la pression de la population et des institutions, il y aura toujours de la résistance à intervenir, plus encore quand il y aura des urgences à affronter. Qu’un homme politique assume ces responsabilités avec les coûts que cela implique, ne répond pas à la logique d’efficacité et d’immédiateté de l’économie ni à celle de la politique actuelle ; mais s’il ose le faire, cela le conduira à reconnaître la dignité que Dieu lui a donnée comme homme, et il laissera dans l’histoire un témoignage de généreuse responsabilité. Il faut accorder une place prépondérante à une saine politique, capable de réformer les institutions, de les coordonner et de les doter de meilleures pratiques qui permettent de vaincre les pressions et les inerties vicieuses. Cependant, il faut ajouter que les meilleurs mécanismes finissent par succomber quand manquent les grandes finalités, les valeurs, une compréhension humaniste et riche de sens qui donnent à chaque société une orientation noble et généreuse.
DU SAINT-PÈRE FRANÇOIS
SUR LA SAUVEGARDE DE LA MAISON COMMUNE
Vos partages sur l'étape 37 :
Nous sommes au cinquième dimanche de carême.
Dans l'évangile de ce dimanche déjà nous rentrons dans la semaine sainte avec la passion du Christ.
Seigneur accorde-nous de vivre nos épreuves, nos difficultés, nos maux , nos maladies ..... avec toi pour pouvoir avoir la paix intérieure et vivre mieux, en particulier en ce moment avec la crise Sanitaire de la COVID.
« Allez à contre-courant, n'écoutez pas les voix qui sont nombreuses à faire la propagande de modèles de vie fondés sur l'arrogance et la violence, le succès à tout prix, l'apparence et les possessions matérielles. » (Pape émérite Benoît XVI )
Prions doublement pour ceux qui sont dans la grande violence en ce moment qui font des dégâts autour d'eux...qu'ils trouvent la grâce pour une guérison et acceptent de se laisser soigner. Qu’ils aient des soutiens dans leur entourage.
Pour ceux qui dépriment, et les personnes malades. Pour ceux qui les soignent.
Ceux qui on un surcroît de travail, en particulier pour Roy-Matthieu.
ceux qui on une responsabilité dans le monde pour la dignité de l'être humain et le bien commun.
Et pour nous tous qui avons notre responsabilité personnelle pour sauver la planète terre . Aussi à cette période de la pandémie de la COVID en respectant les gestes barrières pour se protéger et protéger les aux autres. Qu'on sache adapter nos situations personnelles et collectives .
Pour obtenir la fin de la crise sanitaire de la COVID.
Que saint Joseph nous aide à le vivre au quotidien (c’était hier la fête de Saint-Joseph).
Prions pour les familles, le protecteur qui est saint Joseph.
Prions pour Daniel le maire de mon amie de la paroisse qui est décédé cette semaine et pour sa famille.
Seigneur prends pitié de nous et vient sauver tout.
Belle semaine de la dernière semaine de carême qui nous entraîne vers la semaine sainte pour arriver à Pâques. Soyons auprès du Christ avec un grand amour pour aimer notre monde qui est tant blessé et qui a besoin de l'amour de Dieu.
En grande communion de prière avec vous tous et avec tous. Je vous assure mon amitié et ma prière au quotidien.
SVP N'oubliez pas de prier pour moi .
Jocelyne oblate de Bouzy la Forêt
Vos partages sur l'étape 37:
« Si le grain ne meurt… »
Quel programme ! Mourir pour plus de vie…
N’est-ce pas ce qu’il nous faut faire, là, maintenant, tout de suite ? Mourir à notre vie d’avant, faite d’accumulation de biens, d’occupation effrénée de l’espace et du temps, pour créer autre chose : du souci du bien commun et des autres (proches ou moins proches), de la douceur pour la planète qui s’épuise, de la fraternité ? « Celui qui aime sa vie la perdra et celui qui déteste sa vie dans ce monde la conservera dans la vie éternelle. »
« La grandeur politique se révèle quand, dans les moments difficiles, on œuvre pour les grands principes et en pensant au bien commun à long terme. » (LS 178)
Au nom de la Création et des pauvres, Seigneur, aide-nous à faire les bons choix.
Martine
« Qui aime sa vie la perd ; qui s’en détache en ce monde la gardera pour la vie éternelle. » Jésus nous a montré le chemin jusqu’à la croix. Le pape François nous rappelle qu’il y a tant de choses à faire sur le bout de terre où nous vivons, à tous les niveaux , sans attendre que les autres niveaux aient fait quelque chose pour commencer. Dans la rencontre du proche qui vient bousculer mes certitudes et mon train-train, dans l’action avec d’autres pour que plus de justice existe, dans l’humilité du quotidien, Jésus, tu nous appelles à nous dépouiller de nos lourdeurs et nos carapaces pour nous ouvrir à ton salut. Ouvre mes yeux, Seigneur.
Jean-Pierre
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Ces textes doivent être courts, fruit de votre méditation. Ils pourront être publiés sur le site (merci de veiller à ne pas dépasser un texte de cinq phrases).
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