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LAUDATO SI' 34; 28 février 2021;
La fin de ce quatrième chapitre élargit encore notre regard : ‘La notion de bien commun inclut aussi les générations futures’ § 159. Elle nous invite à nous demander : ‘ Quel genre de monde voulons-nous laisser à ceux qui nous succèdent, aux enfants qui grandissent ? avec cette précision : ‘Quand nous nous interrogeons sur le monde que nous voulons laisser, nous parlons surtout de son orientation générale, de son sens, de ses valeurs.’ Nous sommes devant les grandes questions de l’existence : ‘pour quoi passons-nous en ce monde, pour quoi venons-nous à cette vie, pour quoi travaillons-nous et luttons-nous, pour quoi cette terre a-t-elle besoin de nous ?’ § 160.
L’évangile de ce 2ème dimanche de carême est comme une porte qui s’ouvre et laisse entrevoir l’invisible, le Christ transfiguré s’entretenant avec Élie et Moïse ! Elle nous est offerte en ce début de carême pour orienter notre regard vers notre horizon, notre propre transfiguration. Quel que soit l’avenir de la planète, c’est vers cela que nous marchons! Bonne Nouvelle !
A partir de la méditation de cet évangile nous pouvons prier cette semaine, plus spécialement pour tous ceux qui n’ont plus d’horizon, plus d’espérance !
Bonne semaine
Sœur Marie et la Congrégation
N'hésitons pas à déposer nos partages, prières, textes, photos...
« Maître, il est beau pour nous d’être ici ! » (Marc 9, 5)
Telle est l’exclamation de Pierre, témoin avec Jacques et Jean de la transfiguration de Jésus. Même si l’évangéliste commente : ‘en effet, il ne savait que dire’, la réaction spontanée de l’apôtre paraît entièrement justifiée. Pour nous aussi, il est beau et bon de méditer ce passage d’évangile.
Quand nous ouvrons notre Bible pour un moment de prière, Jésus, comme il le fit pour ses trois apôtres, nous prend à part et nous fait monter sur la montagne – le lieu de la communion à Dieu.
Il est beau et bon, alors, d’ouvrir tout grand les yeux de notre âme et de contempler le Christ dans la lumière. La blancheur étincelante qui émane de lui suggère qu’il est totalement Dieu en même temps que totalement homme. La présence d’Elie (figure des Prophètes) et de Moïse (figure de la Loi) nous découvre que Jésus accomplit les Ecritures, qu’en lui les promesses de Dieu à son peuple Israël sont menées à leur terme en surabondance.
Il est beau et bon, aussi, de nous retrouver sous l’ombre de la nuée, signe de la présence divine. Ainsi Moïse entra-t-il dans la nuée quand il monta sur la montagne du Sinaï à la rencontre du Seigneur (Exode 24, 18). Ainsi la puissance de Dieu couvrit-elle la Vierge Marie de son ombre à l’Annonciation (Luc 1, 34). C’est là, sous l’abri de l’Esprit-Saint, que nous pouvons réellement entendre en profondeur le Père redire à notre cœur : ‘Celui-ci est mon Fils, le Bien-Aimé. Ecoutez-le’. (Marc 9, 7).
Il est beau et bon, alors, de ne voir plus personne, sinon Jésus seul avec nous, et de l’adorer.
En étant transformé par la manifestation extérieure de son identité profonde, le Christ transforme sa relation avec ses apôtres : il ne les fait pas descendre de la montagne comme il les a fait monter, ils redescendent ensemble. Serait-ce une anticipation de la Résurrection, par laquelle les disciples deviennent les frères de Jésus (Matthieu 28, 10 ; Jean 20, 17) ? En tout cas, de même, lorsque nous contemplons Jésus vrai Dieu et vrai Homme, Fils bien-aimé du Père, il nous transforme intérieurement, et nous unit à lui. Alors, comme les apôtres, nous devenons capables de l’écouter, de garder sa parole, et de continuer à creuser le mystère qui nous dépasse. Alors aussi, nous sommes placés au bon niveau pour répondre aux questions que pose le pape François sur ‘le monde que nous voulons laisser à ceux qui nous succèdent’ : ‘pour quoi passons-nous en ce monde, pour quoi venons-nous à cette vie, pourquoi travaillons-nous et luttons-nous, pourquoi cette terre a-t-elle besoin de nous ?’ (Laudato si § 160)
« Nous tous qui, le visage dévoilé, reflétons la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en cette même image, allant de gloire en gloire, comme de par le Seigneur qui est Esprit. » (2 Corinthiens 3, 18)
Sœur Élisabeth de la Trinité, monastère de Bouzy la forêt.
Méditation de l’Évangile du 28 février 2021
Deuxième dimanche du Carême— Année B
En ce temps-là,
Jésus prit avec lui Pierre, Jacques et Jean,
et les emmena, eux seuls, à l’écart sur une haute montagne.
Et il fut transfiguré devant eux.
Ses vêtements devinrent resplendissants,
d’une blancheur telle
que personne sur terre ne peut obtenir une blancheur pareille.
Élie leur apparut avec Moïse,
et tous deux s’entretenaient avec Jésus.
Pierre alors prend la parole
et dit à Jésus :
« Rabbi, il est bon que nous soyons ici !
Dressons donc trois tentes :
une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie. »
De fait, Pierre ne savait que dire,
tant leur frayeur était grande.
Survint une nuée qui les couvrit de son ombre,
et de la nuée une voix se fit entendre :
« Celui-ci
est mon Fils bien-aimé :
écoutez-le ! »
Soudain, regardant tout autour,
ils ne virent plus que Jésus seul avec eux.
Ils descendirent de la montagne,
et Jésus leur ordonna de ne raconter à personne ce qu’ils avaient vu,
avant que le Fils de l’homme
soit ressuscité d’entre les morts.
Et ils restèrent fermement attachés à cette parole,
tout en se demandant entre eux ce que voulait dire :
« ressusciter d’entre les morts ».
(Mc9, 2-10)
© www.aelf.org
V. LA JUSTICE ENTRE GÉNÉRATIONS
159. La notion de bien commun inclut aussi les générations futures. Les crises économiques internationales ont montré de façon crue les effets nuisibles qu’entraîne la méconnaissance d’un destin commun, dont ceux qui viennent derrière nous ne peuvent pas être exclus. On ne peut plus parler de développement durable sans une solidarité intergénérationnelle. Quand nous pensons à la situation dans laquelle nous laissons la planète aux générations futures, nous entrons dans une autre logique, celle du don gratuit que nous recevons et que nous communiquons. Si la terre nous est donnée, nous ne pouvons plus penser seulement selon un critère utilitariste d’efficacité et de productivité pour le bénéfice individuel. Nous ne parlons pas d’une attitude optionnelle, mais d’une question fondamentale de justice, puisque la terre que nous recevons appartient aussi à ceux qui viendront. Les Évêques du Portugal ont exhorté à assumer ce devoir de justice : « L’environnement se situe dans la logique de la réception. C’est un prêt que chaque génération reçoit et doit transmettre à la génération suivante». Une écologie intégrale possède cette vision ample.
160. Quel genre de monde voulons-nous laisser à ceux qui nous succèdent, aux enfants qui grandissent ? Cette question ne concerne pas seulement l’environnement de manière isolée, parce qu’on ne peut pas poser la question de manière fragmentaire. Quand nous nous interrogeons sur le monde que nous voulons laisser, nous parlons surtout de son orientation générale, de son sens, de ses valeurs. Si cette question de fond n’est pas prise en compte, je ne crois pas que nos préoccupations écologiques puissent obtenir des effets significatifs. Mais si cette question est posée avec courage, elle nous conduit inexorablement à d’autres interrogations très directes : pour quoi passons-nous en ce monde, pour quoi venons-nous à cette vie, pour quoi travaillons-nous et luttons-nous, pour quoi cette terre a-t-elle besoin de nous ? C’est pourquoi, il ne suffit plus de dire que nous devons nous préoccuper des générations futures. Il est nécessaire de réaliser que ce qui est en jeu, c’est notre propre dignité. Nous sommes, nous-mêmes, les premiers à avoir intérêt à laisser une planète habitable à l’humanité qui nous succédera. C’est un drame pour nous-mêmes, parce que cela met en crise le sens de notre propre passage sur cette terre.
161. Les prévisions catastrophistes ne peuvent plus être considérées avec mépris ni ironie. Nous pourrions laisser trop de décombres, de déserts et de saletés aux prochaines générations. Le rythme de consommation, de gaspillage et de détérioration de l’environnement a dépassé les possibilités de la planète, à tel point que le style de vie actuel, parce qu’il est insoutenable, peut seulement conduire à des catastrophes, comme, de fait, cela arrive déjà périodiquement dans diverses régions. L’atténuation des effets de l’actuel déséquilibre dépend de ce que nous ferons dans l’immédiat, surtout si nous pensons à la responsabilité que ceux qui devront supporter les pires conséquences nous attribueront.
162. La difficulté de prendre au sérieux ce défi est en rapport avec une détérioration éthique et culturelle, qui accompagne la détérioration écologique. L’homme et la femme du monde post-moderne courent le risque permanent de devenir profondément individualistes, et beaucoup de problèmes sociaux sont liés à la vision égoïste actuelle axée sur l’immédiateté, aux crises des liens familiaux et sociaux, aux difficultés de la reconnaissance de l’autre. Bien des fois, il y a une consommation des parents, immédiate et excessive, qui affecte leurs enfants de plus en plus de difficultés pour acquérir une maison et pour fonder une famille. En outre, notre incapacité à penser sérieusement aux générations futures est liée à notre incapacité à élargir notre conception des intérêts actuels et à penser à ceux qui demeurent exclus du développement. Ne pensons pas seulement aux pauvres de l’avenir, souvenons-nous déjà des pauvres d’aujourd’hui, qui ont peu d’années de vie sur cette terre et ne peuvent pas continuer d’attendre. C’est pourquoi, « au-delà d’une loyale solidarité intergénérationnelle, l’urgente nécessité morale d’une solidarité intra-générationnelle renouvelée doit être réaffirmée ».
extrait de : LETTRE ENCYCLIQUE LAUDATO SI’[nbsp
DU SAINT-PÈRE FRANÇOIS
SUR LA SAUVEGARDE DE LA MAISON COMMUNE
Vos partages sur l'étape 34 :
'Le silence d'écoute est une attention, un don de soi à l'autre et une marque d'élégance morale.
Il doit manifester une conscience de notre humilité pour accepter de recevoir d'autrui un don que Dieu nous fait.»
Cardinal Robert Sarah
En ce dimanche de la transfiguration, Seigneur accorde-nous de nous laisser transformer par la grâce que tu veux nous donner en écoutant ta parole.
C'est dans la prière silencieuse que nous pouvons nous transformer : elle nous rend fils ou filles bien Aimé(e)s et être aimant.e.s de la création et de notre prochain.
C'est là qu'on reçoit les grâces pour s'accepter comme nous sommes et où nous en sommes.
Ainsi, nous pouvons partager dans la simplicité, dans l'humilité du cœur dans un échange simple et riche.
C'est un cadeau de la vie qui vient de Dieu et qui est le vrai témoignage de l'amour qu'on reçoit du créateur et que nous pouvons redonner dans l'espérance en tous temps et en particulier en cette période de la pandémie de la COVID qui démoralise de nombreux personnes (elles se renferment sur elles-mêmes à cause de la phobie de la peur sociale).....
Seigneur délivre-nous des pièges de Satan qui nous empêche d'aimer, de s'aimer et d'aimer son prochain et qui nous pousse à tout détruire et de ne rien respecter.
Seigneur prends pitié de nous et sauve nous tous et toute la création.
Seigneur accorde-nous que notre prière devienne louange, consolation et compassion en tout temps.
Prions pour toutes violences et la haine qui détruit l'être humain. Qu'elle disparaisse dans le monde, en particulier dans le monde de la jeunesse française, comme ces derniers temps.
La jeunesse, c'est la nouvelle génération du monde.
Prions pour que la crise de la COVID finisse et qu'il n'y ait pas un troisième confinement général en France pour l'état moral de l 'être humain et économique.
Prions pour tous ceux qui sont dans la pauvreté matérielle et morale.
Prions pour ceux qui dépriment.
Prions pour Freddy, David Sabine, Evelyne, Michel, Viviane, Jannine ..
Et tous ceux qui cherchent du travail.
Soyons des consolateurs dans la compassion à l'exemple de Notre-Dame du Calvaire qui est tout simplement la fête de Notre-Dame des sept Douleurs,.
En consolant le cœur de Jésus qui est mort pour nous et en étant compatissants pour nos frères et nos sœurs qui souffrent.
Sachons être au pied de la croix à l 'exemple de Marie, debout dans l'espérance. Faisons de toute notre existence le samedi Saint et le jour de Pâques.
C'est la vocation d'un(e) chrétien(e) contemplatif de devenir la vie spirituelle au milieu du monde où il vit.
Je te rends grâce Seigneur, pour toutes les belles choses et nouvelles qui se vivent dans le monde et dans chacun.
Je te rends grâce Seigneur pour l'œuvre qui s'accomplit en moi et la guérison intérieure où je suis libre et ouverte à tout et pourvoir discerner le mal et le bien.
Je veux, je te rends grâce Seigneur, aujourd’hui en particulier pour les évolutions en moi en particulier pour la communication et l'intellectuel. Cela est un vrai cadeau que je reçois de tes mains.
Amen!!!
Je vous souhaite une bonne montée vers la fête de Pâques. En communion de prière avec vous tous. SVP, n'oubliez pas de prier pour moi.
Jocelyne oblate de Bouzy la Forêt
Vos partages sur l'étape 34:
Admirer les jonquilles qui éclosent au bord du fossé
Écouter le murmure du ruisseau qui seul sait où il va
Voir la brume légère qui estompe les champs et les bois
Entendre la grive qui babille et le merle qui lui répond
Sentir la fraîcheur de l’air et en même temps la chaleur du soleil qui monte…
Comment pourrions-nous nous passer de ces petits plaisirs
Qui sont autant d’occasions de nous émerveiller et de louer
Comment imaginer qu’un jour ces petites joies puissent ne plus être
Que nos enfants et les enfants de nos enfants ne les connaîtraient pas…
Je te rends grâce, Seigneur, pour tout cela et plus encore
Et donne-nous la foi qui seule nous permettra de faire que cela soit encore longtemps
Martine
Après le temps de la Transfiguration et de la présence resplendissante sur la montagne, vient le temps de la descente, du retour au quotidien, aux doutes, aux difficultés, aux échecs, aux essais infructueux, aux rencontres difficiles, au quotidien à gérer …. Après l’épisode de la rencontre de Jésus avec les docteurs du Temple, Jésus redescendit avec ses parents et Marie gardait toutes ces choses en son cœur. Après la descente de la montagne, les trois Apôtres gardèrent avec eux la recommandation de Jésus. Apercevoir des éclats de la Résurrection, descendre de la montagne, garder en son cœur, tenir et rester fidèle dans la foi, l’espérance et la charité face à l’adversité : voici le chemin auquel nous sommes appelé.e.s.
Je vous invite à reprendre cette prière vue sur le site du CCFD Terre Solidaire pour ce second dimanche de Carême : « Seigneur, bien souvent dans nos relations comme dans notre consommation, nous ne faisons pas assez le lien entre nos actes, leurs conséquences pour la Terre envers nos frères et nos sœurs les plus pauvres. Envoie Ton Esprit pour que nos cœurs et notre intelligence s’ouvrent à la compréhension que tout est lié dans ta Création. »
Jean-Pierre
Suite aux paragraphes de Laudato Si', déposez :
- une phrase de Laudato Si' qui vous paraît importante
- le fruit de vos méditations, votre prière, vos poésies, vos chants…
- une photo prise de chez vous, un dessin, accompagnés d’un petit texte, fruit de votre contemplation…
- et vos intentions et demandes de prière,
Ces textes doivent être courts, fruit de votre méditation. Ils pourront être publiés sur le site (merci de veiller à ne pas dépasser un texte de cinq phrases).
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