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LAUDATO SI' 31; 7 février 2021;
La deuxième section du chapitre 4 sur ‘l’écologie intégrale’ aborde un domaine auquel on fait peu attention alors qu’il est essentiel, celui de l’écologie culturelle :
‘L’écologie suppose aussi la préservation des richesses culturelles de l’humanité au sens le plus large du terme. D’une manière plus directe, elle exige qu’on fasse attention aux cultures locales, lorsqu’on analyse les questions en rapport avec l’environnement, en faisant dialoguer le langage scientifique et technique avec le langage populaire. ‘ § 143
Le paragraphe 145 souligne ‘La disparition d’une culture peut être aussi grave ou plus grave que la disparition d’une espèce animale ou végétale. L’imposition d’un style de vie hégémonique lié à un mode de production peut être autant nuisible que l’altération des écosystèmes.’
L’écologie culturelle c’est prendre soin du milieu dans lequel on vit, de l’importance de nos lieux de vie, de nos modes de vie, de la façon dont s’exprime l’âme d’un peuple, d’un pays, d’une ville…
L’évangile de ce dimanche nous présente la première journée de Jésus à Capharnaüm. Jésus est ‘chez lui’, on le sent familier de ces lieux, dans une relation simple, attentif aux personnes, s’inscrivant dans la culture de cette petite ville du bord du lac de Galilée.
Profitons de ce temps plus lent qui nous est imposé pour en faire un temps pour cultiver notre humanité !
Bon dimanche, nous nous confions à votre prière, nous serons en réflexion cette semaine !
Sœur Marie et la Congrégation
N'hésitons pas à déposer nos partages, prières, textes, photos...
« Il guérit beaucoup de gens atteints de toutes sortes de maladies » (Mc 1, 29-39)
Après la synagogue, suivons Jésus « à la maison ». Du lieu public, passons au lieu privé : « chez Simon et André ». Jésus visite toutes les réalités du quotidien de ceux qui marchent avec lui et rien ne lui est indifférent. Ils le savent bien, ses quatre compagnons. Ils n’hésitent pas, dans un élan de confiance et d’audace, à « parler à Jésus de la malade » qui est la belle-mère de Simon. Elle est alitée et ne peut ni servir ni présider la liturgie du sabbat comme elle le devrait. Jésus, informé, intervient et aussitôt il « réveille » la malade, il chasse la fièvre comme il chasse le démon ou la lèpre. Sa présence et son autorité ne laissent plus de place au mal qui fait obstacle à la vie, celui-ci quitte la malade. Dès que la fièvre est partie, la femme peut accomplir son service domestique et liturgique, suivre son chemin de vie.
Bien que très sollicité par tous les malades, Jésus n’en oublie pas de se relier à son Père et de prendre ce temps « bien avant l’aube » pour se retirer à l’écart et prier. Ne va-t-il pas parler à son Père de toutes ces personnes rencontrées ? Il est notre maître en la matière, suivons-le !
Simon et ses compagnons continuent leur mission de « médiateurs », d’intercesseurs, ils vont parler à Jésus de « tout le monde » qui le cherche ! Jésus les écoute, mais il va aller plus loin ! Ce qu’il a fait « à la maison » il va le faire partout ailleurs : annoncer la Bonne Nouvelle et, par cette annonce guérir les cœurs et les corps.
Avons-nous cet élan et cette audace pour parler à Jésus de tout ce qui est malade dans notre monde et tout près de nous, et en nous ? Avec le Pape François, nous pouvons parler à Dieu de tout ce qui exploite et dégrade l’homme et l’environnement (Laudato Si’ 143-146). Jésus, en passant dans les lieux publics, comme dans les maisons, comme dans les villages, respecte ce que vivent les gens. Il s’insère dans une tradition sociale et religieuse en la situant dans la vérité du Royaume de Dieu. Il chasse le mal, la fièvre qui fait obstacle à la vie. Cette fièvre peut avoir pour nom : la folie de détruire ce que des civilisations ont construit et imposer des techniques de plus en plus en pointues mais pas toujours respectueuses de la vie des personnes. Imposer des projets qui font « l’objet de pression pour que les habitants abandonnent leurs terres afin de les laisser libres pour des projets d’extraction qui ne prêtent pas attention à la dégradation de la nature et de la culture » est un autre obstacle à la vie des autochtones. L’écologie culturelle a besoin de l’intervention salvifique de Jésus, de son Esprit. Il s’agit de « penser la relation de l’être humain avec l’environnement » LS143.
Viens Esprit Saint dans le cœur de tout homme afin que « même la notion de qualité de vie soit pensée à l’intérieur du monde des symboles et des habitudes propres à chaque groupe humain », en relation avec les acteurs sociaux locaux et non imposée de l’extérieur par des « réglementations uniformes qui négligent l’intervention active des citoyens ». (LS144)
Sœur Hallel Marie, monastère de Bouzy la forêt.
Méditation de l’Évangile du 7 février 2021
Cinquième dimanche du Temps Ordinaire— Année B
En ce temps-là,
aussitôt sortis de la synagogue de Capharnaüm,
Jésus et ses disciples allèrent, avec Jacques et Jean,
dans la maison de Simon et d’André.
Or, la belle-mère de Simon était au lit,
elle avait de la fièvre.
Aussitôt, on parla à Jésus de la malade.
Jésus s’approcha,
la saisit par la main
et la fit lever.
La fièvre la quitta,
et elle les servait.
Le soir venu, après le coucher du soleil,
on lui amenait tous ceux qui étaient atteints d’un mal
ou possédés par des démons.
La ville entière se pressait à la porte.
Il guérit beaucoup de gens atteints de toutes sortes de maladies,
et il expulsa beaucoup de démons ;
il empêchait les démons de parler,
parce qu’ils savaient, eux, qui il était.
Le lendemain, Jésus se leva, bien avant l’aube.
Il sortit et se rendit dans un endroit désert,
et là il priait.
Simon et ceux qui étaient avec lui partirent à sa recherche.
Ils le trouvent et lui disent :
« Tout le monde te cherche. »
Jésus leur dit :
« Allons ailleurs, dans les villages voisins,
afin que là aussi je proclame l’Évangile ;
car c’est pour cela que je suis sorti. »
Et il parcourut toute la Galilée,
proclamant l’Évangile dans leurs synagogues,
et expulsant les démons.(Mc 1, 29-39)
(Mc 1, 29-39)
© www.aelf.org
II. L’ÉCOLOGIE CULTURELLE
143. Il y a, avec le patrimoine naturel, un patrimoine historique, artistique et culturel, également menacé. Il fait partie de l’identité commune d’un lieu et il est une base pour construire une ville habitable. Il ne s’agit pas de détruire, ni de créer de nouvelles villes soi-disant plus écologiques, où il ne fait pas toujours bon vivre. Il faut prendre en compte l’histoire, la culture et l’architecture d’un lieu, en maintenant son identité originale. Voilà pourquoi l’écologie suppose aussi la préservation des richesses culturelles de l’humanité au sens le plus large du terme. D’une manière plus directe, elle exige qu’on fasse attention aux cultures locales, lorsqu’on analyse les questions en rapport avec l’environnement, en faisant dialoguer le langage scientifique et technique avec le langage populaire. C’est la culture, non seulement dans le sens des monuments du passé mais surtout dans son sens vivant, dynamique et participatif, qui ne peut pas être exclue lorsqu’on repense la relation de l’être humain avec l’environnement.
144. La vision consumériste de l’être humain, encouragée par les engrenages de l’économie globalisée actuelle, tend à homogénéiser les cultures et à affaiblir l’immense variété culturelle, qui est un trésor de l’humanité. C’est pourquoi prétendre résoudre toutes les difficultés à travers des réglementations uniformes ou des interventions techniques, conduit à négliger la complexité des problématiques locales qui requièrent l’intervention active des citoyens. Les nouveaux processus en cours ne peuvent pas toujours être incorporés dans des schémas établis de l’extérieur, mais ils doivent partir de la culture locale elle-même. Comme la vie et le monde sont dynamiques, la préservation du monde doit être flexible et dynamique. Les solutions purement techniques courent le risque de s’occuper des symptômes qui ne répondent pas aux problématiques les plus profondes. Il faut y inclure la perspective des droits des peuples et des cultures, et comprendre ainsi que le développement d’un groupe social suppose un processus historique dans un contexte culturel, et requiert de la part des acteurs sociaux locaux un engagement constant en première ligne, à partir de leur propre culture. Même la notion de qualité de vie ne peut être imposée, mais elle doit se concevoir à l’intérieur du monde des symboles et des habitudes propres à chaque groupe humain.
145. Beaucoup de formes hautement concentrées d’exploitation et de dégradation de l’environnement peuvent non seulement épuiser les ressources de subsistance locales, mais épuiser aussi les capacités sociales qui ont permis un mode de vie ayant donné, pendant longtemps, une identité culturelle ainsi qu’un sens de l’existence et de la cohabitation. La disparition d’une culture peut être aussi grave ou plus grave que la disparition d’une espèce animale ou végétale. L’imposition d’un style de vie hégémonique lié à un mode de production peut être autant nuisible que l’altération des écosystèmes.
146. Dans ce sens, il est indispensable d’accorder une attention spéciale aux communautés aborigènes et à leurs traditions culturelles. Elles ne constituent pas une simple minorité parmi d’autres, mais elles doivent devenir les principaux interlocuteurs, surtout lorsqu’on développe les grands projets qui affectent leurs espaces. En effet, la terre n’est pas pour ces communautés un bien économique, mais un don de Dieu et des ancêtres qui y reposent, un espace sacré avec lequel elles ont besoin d’interagir pour soutenir leur identité et leurs valeurs. Quand elles restent sur leurs territoires, ce sont précisément elles qui les préservent le mieux. Cependant, en diverses parties du monde, elles font l’objet de pressions pour abandonner leurs terres afin de les laisser libres pour des projets d’extraction ainsi que pour des projets agricoles et de la pêche, qui ne prêtent pas attention à la dégradation de la nature et de la culture.
extrait de : LETTRE ENCYCLIQUE LAUDATO SI’[nbsp
DU SAINT-PÈRE FRANÇOIS
SUR LA SAUVEGARDE DE LA MAISON COMMUNE
Vos partages sur l'étape 31 :
Le 2 février c'était la fête de la vie consacrée pour que chaque baptisé soit la lumière du Christ dans notre monde blessé et bouleversé.
Ce dimanche, c'est le dimanche de la santé : que chaque personne malade soit soulagée de ses maladies ( physiques ou morales) ; qu'elle soit consolée par la miséricorde de Dieu.
Prions pour tous ceux qui sont en dépression. ....
Pour tous ceux qui sont en fin de vie et pour leurs familles ; qu’elles puissent faire leur deuil.
Prions pour tous les soignants qui sont épuisés par la pandémie de la covid. Seigneur viens à leur aide et soutiens les.
Le 10 février c'est la fête de Sainte Scholastique, la sœur de Saint Benoît qui est le père des Bénédictin(e)s. Qu'elle nous aide à avoir une vie de fraternité et une vie de prière dans le silence dans la rencontre du Christ.
Belle fête à nos sœurs, aux oblat(e)s et ami(e)s de la Congrégation de Notre-Dame du Calvaire.
Le 11 février, c'est la fête de Notre-Dame de Lourdes ; que Bernadette nous aide toujours à reconnaître le visage de Marie dans notre prochain et à avoir la grâce de prier le rosaire. Qu’elle nous entraîne à sa suite à la rencontre du Seigneur qui est notre sauveur.
Seigneur aide-nous à discerner tout ce qui est dit par nos dirigeants politiques, scientifiques, santé, journalistes, réseaux sociaux, religieux.... dans tous les domaines de la vie parce que nous sommes un peu perdus, sans savoir où est vraiment la vérité , comment agir. En particulier en ce moment pendant la crise sanitaire de la Covid.
Redoublons notre prière pour nos dirigeants et ceux qui ne respectent pas les barrières sanitaires de la Covid, ce qui est manque de respect des autres.
Prions pour le monde de la culture qui est privé de jouer sur scène, les chanteurs et tous les autres acteurs.... Redonner du loisir est important, comme la vie de foi.
Je rends grâce à Dieu ; le Seigneur m'a permis de me dépasser et de continuer de me cultiver pour vivre une vraie libération intérieure. Merci Seigneur.
Je reste en union de prière avec vous et pour vous et à toutes vos intentions de prières.
Je vous confie mes intentions de prière et les personnes que je porte dans ma prière.
SVP n'oubliez pas de prier pour moi merci.
Jocelyne oblate de Bouzy la Forêt
Vos partages sur l'étape 31:
Mille mercis chères sœurs pour vos réflexions et vos prières sans relâche.
- Soyez bénies pour les grâces que vous éveillez en nous…
C’est dans la prière d’action de grâce, par la demande de notre Pape François, et à l’exemple de Jésus Christ dans cet Évangile selon saint Marc 6,30-34.
- Il nous faut, nous aussi avec attention et compassion « porter les tensions, les maladies et les dépressions des uns et des autres dans la traversée de cette pandémie, qui génère non seulement des malades et des morts, auxquels s’ajoutent des victimes économiques, de même que des migrants climatiques, et des migrants fracassés par les guerres…des hommes de pouvoirs… »
Mais nous savons aussi, la profonde Espérance dans la Parole du Christ « Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle » Jn 6, 68
Elle nous relie fraternellement à Dieu, Fils & Saint Esprit.
Unis dans la prière et la contemplation, vers vous mes chères petites sœurs priantes et joyeuses ! Que Dieu vous garde et vous donne sa force et sa miséricorde infini.
Michel Guillon
Grande union de prière avec Régis qui sera opéré le lundi 15 février. Pensées et prières avec lui, sa famille et l'équipe médicale qui se chargera de lui. Et pensées et prières pour tout ceux qui souffrent en ce moment. Merci Seigneur pour ta bonté et ta grâce.
Roy-Matthieu
Le pape François nous invite à prendre en compte la richesse de toutes cultures face au risque de la domination d’un modèle culturel unique qui est celui du consumérisme. Là où des gestes de fraternité existent, d’autres cultures de rassemblement existent. L’Évangile nous invite au risque de la fraternité ; Jésus prête attention à toutes sortes de personnes en toutes sortes de situations difficiles ; il les sauve et dépasse les apparences. Il prend le temps de s’arrêter et prier. « On ne voit bien qu’avec le cœur ; l’essentiel est invisible pour les yeux ». Seigneur, apprends-nous à porter un regard comme le tien face à des situations où on pourrait ne voir que le mal.
Jean-Pierre
Donne-nous, Seigneur, la foi dont Jésus a cru pour que nous aimions nos frères dans leur diversité comme lui-même les a aimés ; et en ce dimanche de la santé, je te prie tout spécialement pour les malades, ceux qui meurent loin des leurs, les soignants qui s’épuisent, les personnes isolées et nos dirigeants afin qu’ils aient l’audace de prendre les décisions justes, aujourd’hui et demain.
Martine
Suite aux paragraphes de Laudato Si', déposez :
- une phrase de Laudato Si' qui vous paraît importante
- le fruit de vos méditations, votre prière, vos poésies, vos chants…
- une photo prise de chez vous, un dessin, accompagnés d’un petit texte, fruit de votre contemplation…
- et vos intentions et demandes de prière,
Ces textes doivent être courts, fruit de votre méditation. Ils pourront être publiés sur le site (merci de veiller à ne pas dépasser un texte de cinq phrases).
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