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LAUDATO SI' 30; 31 janvier 2021;
Bonjour,
Nous abordons le quatrième Chapitre de l’Encyclique : ‘Une écologie intégrale’.
Allez regarder la vidéo de présentation.
Il est important de penser l’écologie de façon intégrale car ‘tout est lié’ et donc : ‘Il est fondamental de chercher des solutions intégrales qui prennent en compte les interactions des systèmes naturels entre eux et avec les systèmes sociaux. Il n’y a pas deux crises séparées, l’une environnementale et l’autre sociale, mais une seule et complexe crise socio-environnementale. Les possibilités de solution requièrent une approche intégrale pour combattre la pauvreté, pour rendre la dignité aux exclus et simultanément pour préserver la nature.’ § 139.
Dans le paragraphe qui ouvre ce chapitre, nous sommes invités à acquérir ‘un regard qui tienne compte de tous les aspects de la crise mondiale’ ; un regard aiguisé qui met en lien les éléments de dysfonctionnement de notre planète, et particulièrement de la crise que nous traversons ; un regard qui puisse porter ainsi un jugement avisé.
Cultivons ce regard, un regard lucide sur notre monde soumis aux ‘esprits impurs’ et confiant en Celui qui a pleine autorité. ‘Voilà un enseignement nouveau, donné avec autorité ! Il commande même aux esprits impurs, et ils lui obéissent. » entendons-nous dans l’évangile de ce dimanche (Mc 1, 27).
Si tout est lié, gardons le lien, par un téléphone, une lettre, un petit message déposé sur le site …
Bon dimanche, bonne semaine dans la patience d’une pandémie qui dure et qui use !
Sœur Marie et la Congrégation
N'hésitons pas à déposer nos partages, prières, textes, photos...
« Il enseignait en homme qui a autorité » (Mc 1, 21-28)
Dès qu’il a quatre disciples Jésus entre en action, Marc nous dépeint une journée type de Jésus et de son groupe en nous décrivant quatre actions caractéristiques de son ministère : il enseigne, libère des démons, guérit les malades et prie.
Et tout cela va se dérouler en une journée, d’un lever de soleil à l’autre, d’un matin à l’autre matin. Voilà son premier acte. Il se rend dans le lieu public de rassemblement et de prière, le jour où tout le monde s’y trouve. Est-ce que je me reconnais dans cette journée de Jésus ? dans cette journée type du chrétien ? Est-ce que je fais cela chaque dimanche avec Jésus ?
« Et voilà qu’un homme tourmenté par un esprit mauvais se met à crier ». Nous sommes bien en contexte d’Orient, tout explose, d’abord un cri qui éclate en plein sermon de Jésus, puis Jésus le menace vivement, ça chauffe ! et c’est en le secouant avec violence et en poussant un grand cri que le démon sort !
L’activité de Jésus commence par un exorcisme, il vient libérer l’homme esclave des puissances qui l’aliènent, le monde change de maître, c’est le règne de Dieu qui commence !
Entre le mauvais et Dieu il y a incompatibilité totale, le Satan fait une vraie déclaration de guerre :
« De quoi te mêles-tu ? Que me-veux-tu ? » Tel est le cri du démon ! Et nous ?
Concevons-nous aussi notre vie chrétienne avec Jésus comme un grand combat libérateur ?
Suis-je combattant avec Jésus ?
De quelle aliénation, de quel mal ai-je à me libérer ? Viens Esprit créateur !
Sœur Gertrude, monastère de Bouzy la forêt.
Méditation de l’Évangile du 31 janvier 2021
Quatrième dimanche du Temps Ordinaire— Année B
Jésus et ses disciples entrèrent à Capharnaüm.
Aussitôt, le jour du sabbat,
il se rendit à la synagogue, et là, il enseignait.
On était frappé par son enseignement,
car il enseignait en homme qui a autorité,
et non pas comme les scribes.
Or, il y avait dans leur synagogue
un homme tourmenté par un esprit impur,
qui se mit à crier :
« Que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ?
Es-tu venu pour nous perdre ?
Je sais qui tu es :
tu es le Saint de Dieu. »
Jésus l’interpella vivement :
« Tais-toi ! Sors de cet homme. »
L’esprit impur le fit entrer en convulsions,
puis, poussant un grand cri, sortit de lui.
Ils furent tous frappés de stupeur
et se demandaient entre eux :
« Qu’est-ce que cela veut dire ?
Voilà un enseignement nouveau, donné avec autorité !
Il commande même aux esprits impurs,
et ils lui obéissent. »
Sa renommée se répandit aussitôt partout,
dans toute la région de la Galilée.
(Mc 1, 21-28)
© www.aelf.org
UNE ECOLOGIE INTEGRALE
137. Étant donné que tout est intimement lié, et que les problèmes actuels requièrent un regard qui tienne compte de tous les aspects de la crise mondiale, je propose à présent que nous nous arrêtions pour penser aux diverses composantes d’une écologie intégrale, qui a clairement des dimensions humaines et sociales.
I. L’ÉCOLOGIE ENVIRONNEMENTALE, ÉCONOMIQUE
ET SOCIALE
138. L’écologie étudie les relations entre les organismes vivants et l’environnement où ceux-ci se développent. Cela demande de s’asseoir pour penser et pour discuter avec honnêteté des conditions de vie et de survie d’une société, pour remettre en question les modèles de développement, de production et de consommation. Il n’est pas superflu d’insister sur le fait que tout est lié. Le temps et l’espace ne sont pas indépendants l’un de l’autre, et même les atomes ou les particules sous-atomiques ne peuvent être considérés séparément. Tout comme les différentes composantes de la planète – physiques, chimiques et biologiques – sont reliées entre elles, de même les espèces vivantes constituent un réseau que nous n’avons pas encore fini d’identifier et de comprendre. Une bonne partie de notre information génétique est partagée par beaucoup d’êtres vivants. Voilà pourquoi les connaissances fragmentaires et isolées peuvent devenir une forme d’ignorance si elles refusent de s’intégrer dans une plus ample vision de la réalité.
139. Quand on parle d’“environnement”, on désigne en particulier une relation, celle qui existe entre la nature et la société qui l’habite. Cela nous empêche de concevoir la nature comme séparée de nous ou comme un simple cadre de notre vie. Nous sommes inclus en elle, nous en sommes une partie, et nous sommes enchevêtrés avec elle. Les raisons pour lesquelles un endroit est pollué exigent une analyse du fonctionnement de la société, de son économie, de son comportement, de ses manières de comprendre la réalité. Étant donné l’ampleur des changements, il n’est plus possible de trouver une réponse spécifique et indépendante à chaque partie du problème. Il est fondamental de chercher des solutions intégrales qui prennent en compte les interactions des systèmes naturels entre eux et avec les systèmes sociaux. Il n’y a pas deux crises séparées, l’une environnementale et l’autre sociale, mais une seule et complexe crise socio-environnementale. Les possibilités de solution requièrent une approche intégrale pour combattre la pauvreté, pour rendre la dignité aux exclus et simultanément pour préserver la nature.
140. À cause de la quantité et de la variété des éléments à prendre en compte, il devient indispensable, au moment de déterminer l’impact d’une initiative concrète sur l’environnement, de donner aux chercheurs un rôle prépondérant et de faciliter leur interaction, dans une grande liberté académique. Ces recherches constantes devraient permettre de reconnaître aussi comment les différentes créatures sont liées et constituent ces unités plus grandes qu’aujourd’hui nous nommons “écosystèmes”. Nous ne les prenons pas en compte seulement pour déterminer quelle est leur utilisation rationnelle, mais en raison de leur valeur intrinsèque indépendante de cette utilisation. Tout comme chaque organisme est bon et admirable, en soi, parce qu’il est une créature de Dieu, il en est de même de l’ensemble harmonieux d’organismes dans un espace déterminé, fonctionnant comme un système. Bien que nous n’en ayons pas conscience, nous dépendons de cet ensemble pour notre propre existence. Il faut rappeler que les écosystèmes interviennent dans la capture du dioxyde de carbone, dans la purification de l’eau, dans le contrôle des maladies et des épidémies, dans la formation du sol, dans la décomposition des déchets, et dans beaucoup d’autres services que nous oublions ou ignorons. Beaucoup de personnes, remarquant cela, recommencent à prendre conscience du fait que nous vivons et agissons à partir d’une réalité qui nous a été offerte au préalable, qui est antérieure à nos capacités et à notre existence. Voilà pourquoi, quand on parle d’une “utilisation durable”, il faut toujours y inclure la capacité de régénération de chaque écosystème dans ses divers domaines et aspects.
141. Par ailleurs, la croissance économique tend à produire des automatismes et à homogénéiser, en vue de simplifier les procédures et de réduire les coûts. C’est pourquoi une écologie économique est nécessaire, capable d’obliger à considérer la réalité de manière plus ample. En effet, « la protection de l’environnement doit faire partie intégrante du processus de développement et ne peut être considérée isolément». Mais en même temps, devient actuelle la nécessité impérieuse de l’humanisme qui, en soi, fait appel aux différents savoirs, y compris à la science économique, pour un regard plus intégral et plus intégrant. Aujourd’hui l’analyse des problèmes environnementaux est inséparable de l’analyse des contextes humains, familiaux, de travail, urbains, et de la relation de chaque personne avec elle-même qui génère une façon déterminée d’entrer en rapport avec les autres et avec l’environnement. Il y a une interaction entre les écosystèmes et entre les divers mondes de référence sociale, et ainsi, une fois de plus, il s’avère que « le tout est supérieur à la partie ».
142. Si tout est lié, l’état des institutions d’une société a aussi des conséquences sur l’environnement et sur la qualité de vie humaine : « Toute atteinte à la solidarité et à l’amitié civique provoque des dommages à l’environnement ». Dans ce sens, l’écologie sociale est nécessairement institutionnelle et atteint progressivement les différentes dimensions qui vont du groupe social primaire, la famille, en passant par la communauté locale et la Nation, jusqu’à la vie internationale. À l’intérieur de chacun des niveaux sociaux et entre eux, se développent les institutions qui régulent les relations humaines. Tout ce qui leur porte préjudice a des effets nocifs, comme la perte de la liberté, l’injustice et la violence. Divers pays s’alignent sur un niveau institutionnel précaire, au prix de la souffrance des populations et au bénéfice de ceux qui tirent profit de cet état des choses. Tant dans l’administration de l’État que dans les diverses expressions de la société civile, ou dans les relations entre citoyens, on constate très souvent des conduites éloignées des lois. Celles-ci peuvent être correctement écrites, mais restent ordinairement lettre morte. Peut-on alors espérer que la législation et les normes relatives à l’environnement soient réellement efficaces ? Nous savons, par exemple, que des pays dotés d’une législation claire pour la protection des forêts continuent d’être des témoins muets de la violation fréquente de ces lois. En outre, ce qui se passe dans une région exerce, directement ou indirectement, des influences sur les autres régions. Ainsi, par exemple, la consommation de narcotiques dans les sociétés opulentes provoque une demande constante ou croissante de ces produits provenant de régions appauvries, où les conduites se corrompent, des vies sont détruites et où l’environnement finit par se dégrader.
extrait de : LETTRE ENCYCLIQUE LAUDATO SI’[nbsp
DU SAINT-PÈRE FRANÇOIS
SUR LA SAUVEGARDE DE LA MAISON COMMUNE
Vos partages sur l'étape 30 :
Ma rencontre personnelle avec le Christ c'est une histoire sainte.
Le Seigneur a agit dans ma vie blessée qu'il a guérie ; j'ai pu témoigner de ce qu'il a fait pour moi et autour de moi.
Cela m'a permis de faire ma relecture de ma vie qui m'a sauvée. Je suis devenue joyeuse de vivre au quotidien.
Je sais que je ne suis jamais seule , le Seigneur est avec moi.
Je suis en communion spirituelle avec tous. C'est une grâce, que j'ai reçue pendant cette période difficile, que nous vivons actuellement et à toutes mes grandes épreuves personnelles.
Je reste dans la paix intérieure.
Ma vie est devenue prière pour la gloire de Dieu et le salut du monde par l'engagement dans l'oblature Bénédictine qui est un grand soutien pour ma foi et ma vie humaine au quotidien.
C'est une grande richesse : la fraternité de pouvoir partager ma foi et ce que je vis aux autres en témoignage d'espérance
Je sais chaque fois que je rencontre une personne sur mon chemin c'est Jésus qui est devant moi.
Je le regarde avec les yeux du Christ qui change mon regard sur la création que Dieu qui crée avec Amour.
Les toutes petites pépites concrètes au quotidien ( recevoir et donner) :
C'est quand j'ai reçu du Seigneur ou des autres une parole, un sourire dont j’avais besoin .... ; cela m'a consolée, cela m’apporte de la paix , de la joie , .... cela me permet d’être en paix avec moi-même.
Maintenant, je peux redonner ce que j'ai reçu pour faire ce qu'on m'a apporté au moment dans vie aux temps difficiles : aider les autres, redonner ce que j’ai reçu. C’est un beau et profond cadeau et un beau témoignage qu'on rend à Dieu et à la vie qu'on a reçu un jour.
C'est le témoignage que j'ai partagé au petit groupe du synode du Loiret le 30 janvier en visio conférence.
Je vous assure ma prière et mon amitié.
Jocelyne oblate de Bouzy la Forêt
Avec des moyens démultipliés de siècle en siècle, l’humanité court pour toujours produire plus, générer du profit pour quelques riches qui s’enrichissent encore plus aux dépens du reste de la planète. Certains philosophes comparent cette course au productivisme et au consumérisme à un totalitarisme plus destructeur et pernicieux que ne le furent le nazisme ou le stalinisme. La part de travail concédée aux femmes et aux hommes n’est pas préférable aux conditions de vie et de travail de nombre d’esclaves de tous temps. La valeur du travail se retrouve remise en question quand elle se résume à se positionner sur une cellule d’un tableau excel. Au milieu de tout cela, la Parole du Ressuscité perdure pour nous aider à résister comme nous pouvons dans le contexte où nous sommes et à ne pas nous laisser enfermer dans des systèmes. La parole de Jésus nous relève quand nous sommes envahis.e.s et nous montre des routes nouvelles à suivre. Ouvre nos cœurs Seigneur à ta parole de Lumière.
Jean-Pierre
Vos partages sur l'étape 30 :
Tout est lié. Le pape propose de s'asseoir pour prendre le temps de regarder, comprendre les inter-actions qu'il y a entre nos mode de vie, de consommation avec mon environnement proche mais aussi à l'autre bout du monde. Jésus qui enseigne avec autorité pourrait nous dire : Que faisons-nous pour prendre soin de la création sur le plan social et environnemental?
Jean-Marie
Covid, confinement, distanciation physique, masques, peur, chômage, précarité…
La situation sanitaire nous contraint plus souvent qu’on ne voudrait à l’isolement, propice à la réflexion. Nous comprenons qu’il va nous falloir changer bien des choses dans nos vies, changer le monde : nous étions dépendants (trop ?) du tourisme, nos médicaments étaient fabriqués en Inde ou en Chine pour des coûts moins élevés… Nous acceptions sans broncher qu’augmentent les inégalités entre groupes humains, entre pays… Nous vivions notre petit confort matériel sans beaucoup nous interroger. Sans compter la dégradation de l’environnement, le dérèglement climatique, la perte de biodiversité, les pollutions…
« La perversité, c’est cela : un mal qui n’a plus l’apparence d’un mal et qui passe pour un bien » disait Mgr Rouet dans une homélie.
Je me souviens d’un documentaire vu à la télévision où on montrait des serres immenses en Afrique de l’est, pour produire des fleurs pour nous européens (moins cher de les transporter que de chauffer des serres en Europe !) ; j’avais été choquée de voir les employés qui arrosaient les zones d’accès des camions pour éviter que les fleurs ne soient souillées par la poussière rouge de la terre, dans un pays où l’eau est une denrée précieuse…
« Nous sommes inclus dans la nature, nous en sommes une partie, nous sommes enchevêtrés avec elle. » Notre mode de vie ici impacte la vie des personnes là-bas.
Jésus, tu enseignes et tu guéris. Vois ce que nous avons fait à la création, enseigne-nous comment vaincre nos résistances au changement, expulse de nos cœurs notre indifférence à la détresse et aide-nous à voir de quoi nous avons besoin d’être guéris.
Martine
Suite aux paragraphes de Laudato Si', déposez :
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- une photo prise de chez vous, un dessin, accompagnés d’un petit texte, fruit de votre contemplation…
- et vos intentions et demandes de prière,
Ces textes doivent être courts, fruit de votre méditation. Ils pourront être publiés sur le site (merci de veiller à ne pas dépasser un texte de cinq phrases).
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