actu-laudato-si
LAUDATO SI' 19; 15 novembre 2020;
Bonjour,
La quatrième partie du deuxième chapitre insiste sur l’harmonie qui naît de la prise au sérieux de notre responsabilité comme personne unique ‘appelée à reconduire toutes les créatures à leur Créateur’ § 83.
Ainsi le paragraphe 84 s’ouvre avec cette affirmation : ‘l’être humain est image de Dieu.... chaque créature a une fonction et aucune n’est superflue. Tout l’univers matériel est un langage de l’amour de Dieu’. Émerveillés de cette tendresse de Dieu, appuyés sur cette certitude d’être ‘unique’, découvrons la présence de Dieu dans la beauté de sa création et mettons tous nos talents en œuvre pour préserver son harmonie.
Que l’hymne de Saint François d’Assise ouvre notre cœur à la louange,
Bonne semaine
Soeur Marie
N'hésitons pas à déposer nos partages, prières, textes, photos...
« Tu as été fidèle pour peu de choses, je t’en confierai beaucoup » (Mt 25, 14-15.19-21)
Une histoire de confiance
Nous voici presqu’au terme de l’année liturgique. Nous lisons les grandes paraboles de l’évangile de saint Matthieu, dites du jugement dernier ! De quoi nous faire trembler !
Mais non ! Le Seigneur a confiance en nous, il nous donne sa grâce à faire fructifier à l’image de ce maître qui confie à ses serviteurs «selon ses capacités » cinq talents, deux talents, et un talent. Même pour celui qui ne reçoit qu’un seul talent c’est une somme colossale : 17 années de travail ! C’est dire combien est grande la confiance du maître : il distribue ses biens et s’en va.
A son retour c’est le moment de rendre les comptes. Les deux premiers s’avancent avec assurance et disent à leur maître : « …voilà, j’en ai gagné cinq autres…j’en ai gagné deux autres… ». Le maître les récompense en leur disant qu’ils sont de bons et fidèles serviteurs, et les invite à entrer dans la joie du maître. Quant au troisième, il arrive en avouant sa peur, paralysé par l’image qu’il a de son maître alors il enfouit son talent en terre.
Nous pouvons ressembler à ce troisième serviteur : il n’a pas su accueillir la confiance que lui fait son maître, il est enfermé dans une certaine image de son maître qui l’enferme à son tour dans sa condition d’esclave : il est paralysé, il a peur. Il oublie que le maître donne à chacun selon ses capacités. Ce troisième serviteur peut nous interpeller : qu’ai-je fait de mon « talent »? Est-ce que parfois, par crainte, je n’ose pas dire « oui » au Seigneur, répondre à son appel ? Ou est-ce que je ne me trompe pas de talent, je vise un peu haut, alors je suis vite découragé, je ne tiens pas compte de mes propres capacités.
Cette semaine dans les paragraphes 84 à 88, nous lisons la belle prière de saint François d’Assise. S’il est un homme libre, qui a su s’appuyer sur la grâce de Dieu et la faire fructifier c’est bien lui ! Si chaque être humain est crée à l’image et à la ressemblance de Dieu, si chacun est appelé à mettre en œuvre la grâce de Dieu selon sa mesure, il est bon de nous rappeler qu’ « en toute créature habite son Esprit vivifiant qui nous appelle à une relation avec lui. La découverte de cette présence stimule en nous le développement des « vertus «écologiques ». (§88)
Prenons le temps de relire cette prière, dans un esprit de louange, de gratitude. Pour ceux qui vivent en confinement, la louange ouvrira nos cœurs, nous invitera à rester dans la confiance, prenons le temps ne serait-ce qu’une seconde pour rendre grâce, ne serait-ce que d’un coin de ciel bleu, ou de la forme d’un nuage.
Faisons fructifier nos talents « écologiques » !
Sœur Isabelle, monastère de Prailles.
Méditation de l’Évangile du 15 novembre 2020
Trente troisième dimanche du Temps Ordinaire — Année A
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples cette parabole :
« C’est comme un homme qui partait en voyage :
il appela ses serviteurs et leur confia ses biens.
À l’un il remit une somme de cinq talents,
à un autre deux talents,
au troisième un seul talent,
à chacun selon ses capacités.
Puis il partit.
Aussitôt, celui qui avait reçu les cinq talents
s’en alla pour les faire valoir
et en gagna cinq autres.
De même, celui qui avait reçu deux talents
en gagna deux autres.
Mais celui qui n’en avait reçu qu’un
alla creuser la terre et cacha l’argent de son maître.
Longtemps après, le maître de ces serviteurs revint
et il leur demanda des comptes.
Celui qui avait reçu cinq talents s’approcha,
présenta cinq autres talents
et dit :
‘Seigneur,
tu m’as confié cinq talents ;
voilà, j’en ai gagné cinq autres.’
Son maître lui déclara :
‘Très bien, serviteur bon et fidèle,
tu as été fidèle pour peu de choses,
je t’en confierai beaucoup ;
entre dans la joie de ton seigneur.’
Celui qui avait reçu deux talents s’approcha aussi
et dit :
‘Seigneur, tu m’as confié deux talents ;
voilà, j’en ai gagné deux autres.’
Son maître lui déclara :
‘Très bien, serviteur bon et fidèle,
tu as été fidèle pour peu de choses,
je t’en confierai beaucoup ;
entre dans la joie de ton seigneur.’
Celui qui avait reçu un seul talent s’approcha aussi
et dit :
‘Seigneur,
je savais que tu es un homme dur :
tu moissonnes là où tu n’as pas semé,
tu ramasses là où tu n’as pas répandu le grain.
J’ai eu peur, et je suis allé cacher ton talent dans la terre.
Le voici. Tu as ce qui t’appartient.’
Son maître lui répliqua :
‘Serviteur mauvais et paresseux,
tu savais que je moissonne là où je n’ai pas semé,
que je ramasse le grain là où je ne l’ai pas répandu.
Alors, il fallait placer mon argent à la banque ;
et, à mon retour, je l’aurais retrouvé avec les intérêts.
Enlevez-lui donc son talent
et donnez-le à celui qui en a dix.
À celui qui a, on donnera encore,
et il sera dans l’abondance ;
mais celui qui n’a rien
se verra enlever même ce qu’il a.
Quant à ce serviteur bon à rien,
jetez-le dans les ténèbres extérieures ;
là, il y aura des pleurs et des grincements de dents !’ »
Mt 25, 14-30
© www.aelf.org
IV. Le message de chaque créature dans l’harmonie de toute création
84. Quand nous insistons pour dire que l’être humain est image de Dieu, cela ne doit pas nous porter à oublier que chaque créature a une fonction et qu’aucune n’est superflue. Tout l’univers matériel est un langage de l’amour de Dieu, de sa tendresse démesurée envers nous. Le sol, l’eau, les montagnes, tout est caresse de Dieu. L’histoire de l’amitié de chacun avec Dieu se déroule toujours dans un espace géographique qui se transforme en un signe éminemment personnel, et chacun de nous a en mémoire des lieux dont le souvenir lui fait beaucoup de bien. Celui qui a grandi dans les montagnes, ou qui, enfant, s’asseyait pour boire l’eau au ruisseau, ou qui jouait sur une place de son quartier, quand il retourne sur ces lieux se sent appelé à retrouver sa propre identité.
85. Dieu a écrit un beau livre « dont les lettres sont représentées par la multitude des créatures présentes dans l’univers ». Les Évêques du Canada ont souligné à juste titre qu’aucune créature ne reste en dehors de cette manifestation de Dieu : « Des vues panoramiques les plus larges à la forme de vie la plus infime, la nature est une source constante d’émerveillement et de crainte. Elle est, en outre, une révélation continue du divin ». Les Évêques du Japon, pour leur part, ont rappelé une chose très suggestive : « Entendre chaque créature chanter l’hymne de son existence, c’est vivre joyeusement dans l’amour de Dieu et dans l’espérance ». Cette contemplation de la création nous permet de découvrir à travers chaque chose un enseignement que Dieu veut nous transmettre, parce que « pour le croyant contempler la création c’est aussi écouter un message, entendre une voix paradoxale et silencieuse ». Nous pouvons affirmer qu’« à côté de la révélation proprement dite, qui est contenue dans les Saintes Écritures, il y a donc une manifestation divine dans le soleil qui resplendit comme dans la nuit qui tombe ». En faisant attention à cette manifestation, l’être humain apprend à se reconnaître lui-même dans la relation avec les autres créatures : « Je m’exprime en exprimant le monde ; j’explore ma propre sacralité en déchiffrant celle du monde ».
86. L’ensemble de l’univers, avec ses relations multiples, révèle mieux l’inépuisable richesse de Dieu. Saint Thomas d’Aquin faisait remarquer avec sagesse que la multiplicité et la variété proviennent « de l’intention du premier agent », qui a voulu que « ce qui manque à chaque chose pour représenter la bonté divine soit suppléé par les autres », parce qu’« une seule créature ne saurait suffire à [...] représenter comme il convient » sa bonté. C’est pourquoi nous avons besoin de saisir la variété des choses dans leurs relations multiples. Par conséquent, on comprend mieux l’importance et le sens de n’importe quelle créature si on la contemple dans l’ensemble du projet de Dieu. Le Catéchisme l’enseigne ainsi : « L’interdépendance des créatures est voulue par Dieu. Le soleil et la lune, le cèdre et la petite fleur, l’aigle et le moineau : le spectacle de leurs innombrables diversités et inégalités signifie qu’aucune des créatures ne se suffit à elle-même. Elles n’existent qu’en dépendance les unes des autres, pour se compléter mutuellement, au service les unes des autres ».
87. Quand nous prenons conscience du reflet de Dieu qui se trouve dans tout ce qui existe, le cœur expérimente le désir d’adorer le Seigneur pour toutes ses créatures, et avec elles, comme cela est exprimé dans la belle hymne de saint François d’Assise :
« Loué sois-tu, mon Seigneur,
avec toutes tes créatures,
spécialement messire frère soleil,
qui est le jour, et par lui tu nous illumines.
Et il est beau et rayonnant avec grande splendeur,
de toi, Très Haut, il porte le signe.
Loué sois-tu, mon Seigneur,
pour sœur lune et les étoiles,
dans le ciel tu les as formées
claires, précieuses et belles.
Loué sois-tu, mon Seigneur, pour frère vent,
et pour l’air et le nuage et le ciel serein
et tous les temps,
par lesquels à tes créatures tu donnes soutien.
Loué sois-tu, mon Seigneur, pour sœur eau,
qui est très utile et humble,
et précieuse et chaste.
Loué sois-tu, mon Seigneur, pour frère feu,
par lequel tu illumines la nuit,
et il est beau et joyeux, et robuste et fort ».
88. Les Évêques du Brésil ont souligné que toute la nature, en plus de manifester Dieu, est un lieu de sa présence. En toute créature habite son Esprit vivifiant qui nous appelle à une relation avec lui. La découverte de cette présence stimule en nous le développement des « vertus écologiques ». Mais en disant cela, n’oublions pas qu’il y a aussi une distance infinie entre la nature et le Créateur, et que les choses de ce monde ne possèdent pas la plénitude de Dieu. Autrement, nous ne ferions pas de bien aux créatures, parce que nous ne reconnaîtrions pas leur vraie et propre place, et nous finirions par exiger d’elles indûment ce que, en leur petitesse, elles ne peuvent pas nous donner.
extrait de : LETTRE ENCYCLIQUE LAUDATO SI’[nbsp
DU SAINT-PÈRE FRANÇOIS
SUR LA SAUVEGARDE DE LA MAISON COMMUNE
Vos partages sur l'étape 19 :
Notre mission de chrétiens catholiques en ce moment, c'est d’obéir au gouvernement et aux règles sanitaires, comme le Christ qui était obéissant jusqu'à la mort.
Notre mission, c’est d'être compatissant et non toujours de râler et critiquer..... ce que les autres font.
Notre mission, c’est de prier pour les uns et les autres.
Je crois le serviteur heureux. Il rentre dans la joie de son maître car il fait la Volonté de Dieu et non la sienne.
La mission de personnes malades, la vocation de personnes âgées se trouvent dans la prière pour la gloire de Dieu et le salut du monde.
En communion de prière avec tous.
Jocelyne oblate de Bouzy la Forêt
Le Maître confie son trésor à ses serviteurs, selon ce qu’ils sont capables de prendre. Quel est ce trésor ? Quels sont ces talents ? Ne pourrait-il pas s’agir de son amour ? Dieu nous confie son Amour ; à nous de le faire fructifier. Si on le partage, il double. Si on l’enferme au fond d’un trou, il n’en ressort pas grandi. Le pape François rappelle qu’aucune des créatures ne se suffit à elle-même. Elles n’existent qu’en dépendance les unes des autres, pour se compléter mutuellement, au service les unes des autres. Chacune et chacun est un être unique appelé à faire croître l’amour qu’il a reçu. Seigneur, fais de moi un instrument de paix, disait Saint François ; là où il y a de la haine, que je mette l’amour….
Jean-Pierre
Nos talents que Dieu nous a donnés, ne sont ils pas fait pour être au service de l'humain ?
Seigneur nous te confions tous les hommes qui vivent des choses inhumaines....
Pour les espaces de la terre salis par l'homme..
Envoie des hommes et des femmes de "talents" pour que l'on puisse chanter avec St François "Loué sois tu..."
Emmanuel
Vos partages sur l'étape 19 :
Faire fructifier nos talents, soit, mais pour quelle cause ? Pour enrichir le déjà riche ?
Oui, je pense qu’il faut oser. Oser désobéir, oser dénoncer les malversations de ceux qui recherchent seulement des profits aux dépens de la terre et des pauvres. » Au risque d’être « jeté dans les ténèbres. »
Frère François, aide-nous à discerner comment sauver ce qui peut encore l’être.
Seigneur, « guéris nos vies pour que nous soyons des protecteurs du monde et non des prédateurs. » Apprends-nous à mettre nos talents au service des justes causes et à oser nous élever contre l’exploitation de la création pour notre profit égoïste.
Martine
Suite aux paragraphes de Laudato Si', déposez :
- une phrase de Laudato Si' qui vous paraît importante
- le fruit de vos méditations, votre prière, vos poésies, vos chants…
- une photo prise de chez vous, un dessin, accompagnés d’un petit texte, fruit de votre contemplation…
- et vos intentions et demandes de prière,
Ces textes doivent être courts, fruit de votre méditation. Ils pourront être publiés sur le site (merci de veiller à ne pas dépasser un texte de cinq phrases).
Par mail à :
Ou remplissez le formulaire :