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LAUDATO SI' 17; 1er novembre 2020;
Bonjour,
Les paragraphes de Laudato Si’ nous invitent cette semaine à la lecture des psaumes et des prophètes pour y découvrir l’acte créateur de Dieu et le louer, en temps de joie comme en temps d’épreuve.
Avec la fête de la Toussaint, nous rejoignons toutes celles et ceux qui, silencieusement, humblement, doucement ont pris soin de notre planète et de ses habitants à travers les âges. Toutes celles et ceux qui nous ont transmis un héritage, un savoir-faire, en vraies gardiennes et vrais gardiens de la Création.
Ce sont les ‘justes’ qui ont ouvert le chemin des Béatitudes, comme nous le chantons dans le psaume 36 : Les justes posséderont la terre et toujours l'habiteront (verset 29).
En ce nouveau temps de confinement et de grande violence, faisons l’expérience du soutien de la Parole de Dieu, particulièrement de la récitation des psaumes.
Bonne semaine à chacune et chacun, unis dans la prière, supplions le Seigneur
Soeur Marie
N'hésitons pas à déposer nos partages, prières, textes, photos...
« Réjouissez-vous, soyez dans l'allégresse, car votre récompense est grande dans les cieux ! » (Mt 5, 1-12a)
Ce dimanche, nous célébrons la fête de la Toussaint.
Quelle que soit l’année liturgique, A, B ou C, c’est toujours le même évangile qui nous est proposé, celui des Béatitudes. Aussi nous connaissons bien cet évangile et nous risquons de l’écouter d’une oreille distraite !
Chez Matthieu, c’est la première parole publique de Jésus en Galilée. Les foules se pressent autour de Lui. Assis sur la montagne, il ouvre la bouche et enseigne. Il faudrait lire d’une traite les chapitres 5, 6 et 7, appelés « le Sermon sur la montagne ». C’est toute la loi de la Torah que Jésus commente ici. Son appel commence neuf fois par HEUREUX…! Neuf invitations au bonheur !
Déconcertantes, exigeantes, ces invitations portent en elles un dynamisme, une espérance, celle du Royaume à accueillir et un appel à y prendre part en travaillant à la justice et la paix.
En mettant en œuvre ces Béatitudes, nous devenons filles et fils de Dieu, enfants du Royaume, « saints » de la sainteté même du Père. Avec les talents qu’il a confiés à chacune et chacun, il compte sur nous pour que son Royaume advienne dès maintenant.
Dans un échange à deux voies avec Mgr Rivière, le Rabbin Philippe Hadad lance : « Et si on lisait chaque matin le Sermon sur la Montagne, comme on récite chaque matin le Shema Israël pour proclamer l’unité de Dieu, l’amour de Dieu et l’amour du prochain, on le répèterait, on le méditerait, et on irait ensuite travailler. Dans la vie active, la relation aux autres serait sans doute différente. J’aurais un autre rapport à mon prochain, un autre rapport au monde!»
‘Heureux les doux, car ils recevront la terre en héritage.’
Si les Béatitudes sont à écouter sur fond de Sermon sur la Montagne, chaque Béatitude ouvre sur un horizon, c’est une porte d’entrée vers l’éternité !
La Béatitude de la douceur peut nous aider à traverser ce temps de violence et à prendre soin de notre terre !
Les ‘doux’ dont il est question, ce sont les ‘anawim’. Ce terme hébreu se retrouve souvent dans la bible, il désigne les pauvres, les petits, les humbles, les préférés de Dieu.
Nous trouvons dans le psaume 36 au verset 11 un résumé de cette béatitude associé à une promesse, celle de la Paix : Les doux posséderont la terre et jouiront d'une abondante paix.
Dans un autre passage de l’évangile de Matthieu, Jésus lui-même se déclare ‘doux et humble de cœur’ (11, 29). Il est l’Anawim par excellence. Il entrera à Jérusalem, monté sur un âne, la monture pacifique qui s’oppose au cheval, selon la prophétie de Zacharie ‘Dites à la fille de Sion : Voici ton roi qui vient vers toi, doux, monté sur une ânesse et un petit âne, le petit d’une bête de somme.’
Dans sa douceur, le Christ nous montre le chemin du bonheur.
La douceur invite à se situer dans un juste rapport au créé, non en dominateur, dans la violence, l’accaparement, mais en fils et fille du Père des Cieux conscient de ce que Celui-ci est le Créateur et l’unique Maître du monde, qu’il nous a tout remis et qu’il attend de nous une humble et paisible collaboration. Le respect de la terre, de tout le créé conduit au bonheur, et il est déjà anticipation de la promesse faite à Abraham. (Laudato Si’ 75)
Sœur Marie, monastère de Jérusalem.
Méditation de l’Évangile du 1er novembre 2020
Fête de Tous les Saints — Année A
Le petit âne au travail dans le jardin du monastère
En ce temps-là,
voyant les foules, Jésus gravit la montagne.
Il s’assit, et ses disciples s’approchèrent de lui.
Alors, ouvrant la bouche, il les enseignait.
Il disait :
« Heureux les pauvres de cœur,
car le royaume des Cieux est à eux.
Heureux ceux qui pleurent,
car ils seront consolés.
Heureux les doux,
car ils recevront la terre en héritage.
Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice,
car ils seront rassasiés.
Heureux les miséricordieux,
car ils obtiendront miséricorde.
Heureux les cœurs purs,
car ils verront Dieu.
Heureux les artisans de paix,
car ils seront appelés fils de Dieu.
Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice,
car le royaume des Cieux est à eux.
Heureux êtes-vous si l’on vous insulte,
si l’on vous persécute
et si l’on dit faussement toute sorte de mal contre vous,
à cause de moi.
Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse,
car votre récompense est grande dans les cieux ! »
Mt 5, 1-12a
© www.aelf.org
II. LA SAGESSE DES RÉCITS BIBLIQUES
. Les Psaumes invitent souvent l’être humain à louer le Dieu créateur : « qui affermit la terre sur les eaux, car éternel est son amour ! » (Ps 136, 6). Mais ils invitent aussi les autres créatures à le louer : « Louez-le Soleil et Lune, louez-le, tous les astres de lumière ; louez-le, cieux des cieux, et les eaux par-dessus les cieux ! Qu’ils louent le nom du Seigneur : lui commanda et ils furent créés » (Ps 148, 3-5). Nous existons non seulement par le pouvoir de Dieu, mais aussi face à lui et près de lui. C’est pourquoi nous l’adorons.
73. Les écrits des prophètes invitent à retrouver la force dans les moments difficiles en contemplant le Dieu tout-puissant qui a créé l’univers. Le pouvoir infini de Dieu ne nous porte pas à fuir sa tendresse paternelle, parce qu’en lui affection et vigueur se conjuguent. De fait, toute saine spiritualité implique en même temps d’accueillir l’amour de Dieu, et d’adorer avec confiance le Seigneur pour sa puissance infinie. Dans la Bible, le Dieu qui libère et sauve est le même qui a créé l’univers, et ces deux modes divins d’agir sont intimement et inséparablement liés : « Ah Seigneur, voici que tu as fait le ciel et la terre par ta grande puissance et ton bras étendu. À toi, rien n’est impossible ! [...] Tu fis sortir ton peuple Israël du pays d’Égypte par signes et prodiges » (Jr 32, 17.21). « Le Seigneur est un Dieu éternel, créateur des extrémités de la terre. Il ne se fatigue ni ne se lasse, insondable est son intelligence. Il donne la force à celui qui est fatigué, à celui qui est sans vigueur il prodigue le réconfort » (Is 40, 28b-29).
74. L’expérience de la captivité à Babylone a engendré une crise spirituelle qui a favorisé un approfondissement de la foi en Dieu, explicitant sa toute-puissance créatrice, pour exhorter le peuple à retrouver l’espérance dans sa situation malheureuse. Des siècles plus tard, en un autre moment d’épreuves et de persécution, quand l’Empire romain cherchait à imposer une domination absolue, les fidèles retrouvaient consolation et espérance en grandissant dans la confiance au Dieu tout-puissant, et ils chantaient : « Grandes et merveilleuses sont tes œuvres, Seigneur, Dieu Maître-de-tout ; justes et droites sont tes voies, ô Roi des nations » (Ap 15, 3). S’il a pu créer l’univers à partir de rien, il peut aussi intervenir dans ce monde et vaincre toute forme de mal. Par conséquent l’injustice n’est pas invincible.
75. Nous ne pouvons pas avoir une spiritualité qui oublie le Dieu tout-puissant et créateur. Autrement, nous finirions par adorer d’autres pouvoirs du monde, ou bien nous nous prendrions la place du Seigneur au point de prétendre piétiner la réalité créée par lui, sans connaître de limite. La meilleure manière de mettre l’être humain à sa place, et de mettre fin à ses prétentions d’être un dominateur absolu de la terre, c’est de proposer la figure d’un Père créateur et unique maître du monde, parce qu’autrement l’être humain aura toujours tendance à vouloir imposer à la réalité ses propres lois et intérêts.
extrait de : LETTRE ENCYCLIQUE LAUDATO SI’[nbsp
DU SAINT-PÈRE FRANÇOIS
SUR LA SAUVEGARDE DE LA MAISON COMMUNE
Vos partages sur l'étape 17 :
Seigneur, apprends-nous à vivre les Béatitudes au quotidien.
Que nous soyons heureux de vivre notre foi et la partager pendant le reconfinement, même si on ne sait pas combien de temps il va durer.
Prions pour ceux qui vont avoir du mal à le revivre et être séparés de proches....
Soyons des témoins de paix et prions pour ceux qui critiquent le gouvernement. Posons nous la question : à leur place, ferait-on mieux ?
Prions pour les victimes des attentats et leur proches.
Prions aussi pour ceux qui tuent.
Prions pour la paix dans les cœurs, pour arriver à une unité entre nous tous pour que l'amour du Christ Ressuscité rayonne en Chacun(e)s de nous et enfin pour que notre mère terre soit sauvée.
Nous tous, nous sommes des Saint(e)s qui vivons de la sainteté chaque jour.
Belle fête de la Toussaint en communion de prière avec vous tous.
Jocelyne oblate de Bouzy la Forêt
J’ai le sentiment que nous vivons une période aussi sombre que celle qu’ont pu vivre les hébreux déportés à Babylone ou pendant l’occupation romaine : reconfinement, accroissement des inégalités, augmentation de la précarité et du chômage, terrorisme…
Où est la douceur ? Où est la miséricorde ? Où est la justice ? Où est la paix ?
Frère François, homme de douceur, de miséricorde, de justice et de paix s’il en fût, n’a pas hésité, malgré les difficultés, à aller rencontrer le sultan.
Prends pitié, Seigneur, des victimes innocentes des attentats, de la pandémie et de la rigueur. Et « inonde-nous de paix pour que nous vivions comme frères et sœurs » ; frère François intercède pour nous.
Shalom !
Martine
Vos partages sur l'étape 17 :
La prière des Psaumes nous renvoie à cette expérience de l’humanité qui dure depuis des lustres : sentiment d’impuissance face au mal, action de grâce pour le Dieu qui nous sauve, espérance, confiance malgré tout ce qui peut nous ébranler.
Jésus n’est pas venu supprimer le mal. Il est ressuscité du mal suprême, la mort et nous ouvre le chemin du bonheur. "Heureux…"
Jésus, au milieu des turbulences de la vie, des conflits à gérer au quotidien, apprends-nous les Béatitudes, apprends-nous à louer. (sept fois le jour je te louerai disent certaines et certains….)
Jean-Pierre
Suite aux paragraphes de Laudato Si', déposez :
- une phrase de Laudato Si' qui vous paraît importante
- le fruit de vos méditations, votre prière, vos poésies, vos chants…
- une photo prise de chez vous, un dessin, accompagnés d’un petit texte, fruit de votre contemplation…
- et vos intentions et demandes de prière,
Ces textes doivent être courts, fruit de votre méditation. Ils pourront être publiés sur le site (merci de veiller à ne pas dépasser un texte de cinq phrases).
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