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LAUDATO SI' 11; 20 septembre 2020;
Bonjour,
Après un certaines nombres de constats, l’encyclique aborde "les effets de la dégradation de l’environnement, du modèle actuel de développement et de la culture du déchet, sur la vie des personnes (…) une vraie dégradation sociale, une rupture silencieuse des liens d’intégration et de communion sociale".
Dans le dernier paragraphe, elle pointe les risques de ‘’pollution mentale que présente l’omniprésence des moyens de communication sociale et du monde digital, et elle invite à « vivre avec sagesse, penser en profondeur, aimer avec générosité ».
Trois attitudes que recouvre « la vraie sagesse, fruit de la réflexion, du dialogue et de la rencontre généreuse entre les personnes».
Comme bénédictine, j’ajouterai que cette vraie sagesse est fruit de l’écoute et que nous en avons vraiment besoin en cette rentrée chaotique, qui engendre frustrations et stress !
Le commentaire de l’Évangile de ce dimanche proposé par une sœur de la congrégation, nous rappelle que le salut que Dieu nous donne est totalement gratuit et disproportionné à nos pauvres mérites humains.
Cette semaine, cultivons l’écoute et le dialogue !
Bonne année ! eh oui, samedi, Israël fête le Nouvel an juif qui ouvre le temps des fêtes d’automne. Les années sont comptées à partir de la création du monde, soit l’année 5681 ! Invitation à se souvenir de notre origine et que nous avons un Créateur !
sr Marie
N'hésitons pas à déposer nos partages, prières, textes, photos...
« Allez à ma vigne, vous aussi, et je vous donnerai ce qui est juste. »
« Cette Parabole de Saint Matthieu a dû paraître bien bizarre aux auditeurs de Jésus, tellement elle semble éloignée de la justice commune en matière de salaire. On ne va tout de même pas embaucher des travailleurs à la vigne, une heure seulement avant la fin du travail ! Ce maître n’est pas un maître ordinaire. Il embauche au petit jour, le matin, puis à une heure, puis à midi, puis à trois heures, puis à cinq heure du soir (la onzième heure !).
Très vite nous devinons que ce n’est pas pour lui, pour son propre intérêt qu’il embauche. N’est-ce pas plutôt un patron qui se soucie profondément du drame de tous ces chômeurs « Pourquoi êtes-vous là toute la journée sans rien faire ? »
Et voilà le comble !
Voici que les derniers reçurent « un denier » comme les premiers, humainement parlant c’est invraisemblable.
Mais précisément nous ne sommes plus dans une histoire « humaine ». Ce maître étonnant, plein de bonté et de tendresse, qui favorise les plus pauvres, qui met les derniers : premiers ? C’est Dieu !Or si nous nous souvenons que cette vigne dans tout l’ancien testament et donc pour les auditeurs de Jésus, cette vigne de Dieu c’est le peuple choisi, le peuple de l’Alliance !
Oui, Seigneur, tu veux nous introduire dans ton domaine, dans ta joie. Pour toi, il n’y a pas de privilèges = les Nations païennes, les dernières invitées à l’Alliance sont traitées à égalité avec Israël qui a bénéficié plus tôt de la Vigne de Dieu !
Vingt fois dans l’Évangile, Jésus met ainsi en valeur les pauvres, les exclus, les derniers.
Comme le souligne le Pape François dans son encyclique «Laudato Si»: «Les moyens actuels nous permettent de communiquer et de partager des connaissances et des sentiments ». Puissions-nous faire en sorte qu’ils ne nous empêchent pas d’entrer en contact direct avec la détresse, l’inquiétude et la joie de l’autre.
Cette parabole est une révélation absolument essentielle : le salut que Dieu nous donne est totalement gratuit et disproportionné à nos pauvres mérites humains.
Que pourrions-nous espérer si nous comptions sur nos seules forces ?
C’est vrai Seigneur, tu nous as dit de tout attendre de ta « bonté ». Merci, merci mille fois !
Sœur Gertrude, monastère de Bouzy la forêt.
Méditation de l’Évangile du 20 septembre 2020
Vingt Cinquième dimanche du Temps Ordinaire — Année A
En ce temps-là,
Jésus disait cette parabole à ses disciples :
« Le royaume des Cieux est comparable
au maître d’un domaine qui sortit dès le matin
afin d’embaucher des ouvriers pour sa vigne.
Il se mit d’accord avec eux sur le salaire de la journée :
un denier, c’est-à-dire une pièce d’argent,
et il les envoya à sa vigne.
Sorti vers neuf heures,
il en vit d’autres qui étaient là, sur la place, sans rien faire.
Et à ceux-là, il dit :
‘Allez à ma vigne, vous aussi,
et je vous donnerai ce qui est juste.’
Ils y allèrent.
Il sortit de nouveau vers midi, puis vers trois heures,
et fit de même.
Vers cinq heures, il sortit encore,
en trouva d’autres qui étaient là et leur dit :
‘Pourquoi êtes-vous restés là,
toute la journée, sans rien faire ?’
Ils lui répondirent :
‘Parce que personne ne nous a embauchés.’
Il leur dit :
‘Allez à ma vigne, vous aussi.’
Le soir venu,
le maître de la vigne dit à son intendant :
‘Appelle les ouvriers et distribue le salaire,
en commençant par les derniers
pour finir par les premiers.’
Ceux qui avaient commencé à cinq heures s’avancèrent
et reçurent chacun une pièce d’un denier.
Quand vint le tour des premiers,
ils pensaient recevoir davantage,
mais ils reçurent, eux aussi, chacun une pièce d’un denier.
En la recevant,
ils récriminaient contre le maître du domaine :
‘Ceux-là, les derniers venus, n’ont fait qu’une heure,
et tu les traites à l’égal de nous,
qui avons enduré le poids du jour et la chaleur !’
Mais le maître répondit à l’un d’entre eux :
‘Mon ami, je ne suis pas injuste envers toi.
N’as-tu pas été d’accord avec moi pour un denier ?
Prends ce qui te revient, et va-t’en.
Je veux donner au dernier venu autant qu’à toi :
n’ai-je pas le droit de faire ce que je veux de mes biens ?
Ou alors ton regard est-il mauvais
parce que moi, je suis bon ?’
C’est ainsi que les derniers seront premiers,
et les premiers seront derniers. »
Mt 20,1-16
© www.aelf.org
Détérioration de la qualité de la vie humaine et dégradation sociale
43. Si nous tenons compte du fait que l’être humain est aussi une créature de ce monde, qui a le droit de vivre et d’être heureux, et qui de plus a une dignité éminente, nous ne pouvons pas ne pas prendre en considération les effets de la dégradation de l’environnement, du modèle actuel de développement et de la culture du déchet, sur la vie des personnes.
44. Aujourd’hui nous observons, par exemple, la croissance démesurée et désordonnée de beaucoup de villes qui sont devenues insalubres pour y vivre, non seulement du fait de la pollution causée par les émissions toxiques, mais aussi à cause du chaos urbain, des problèmes de transport, et de la pollution visuelle ainsi que sonore. Beaucoup de villes sont de grandes structures inefficaces qui consomment énergie et eau en excès. Certains quartiers, bien que récemment construits, sont congestionnés et désordonnés, sans espaces verts suffisants. Les habitants de cette planète ne sont pas faits pour vivre en étant toujours plus envahis par le ciment, l’asphalte, le verre et les métaux, privés du contact physique avec la nature.
45. À certains endroits, en campagne comme en ville, la privatisation des espaces a rendu difficile l’accès des citoyens à des zones particulièrement belles. À d’autres endroits, on crée des urbanisations “ écologiques ” seulement au service de quelques-uns, en évitant que les autres entrent pour perturber une tranquillité artificielle. Une ville belle et pleine d’espaces verts bien protégés se trouve ordinairement dans certaines zones “ sûres ”, mais beaucoup moins dans des zones peu visibles, où vivent les marginalisés de la société.
46. Parmi les composantes sociales du changement global figurent les effets de certaines innovations technologiques sur le travail, l’exclusion sociale, l’inégalité dans la disponibilité et la consommation d’énergie et d’autres services, la fragmentation sociale, l’augmentation de la violence et l’émergence de nouvelles formes d’agressivité sociale, le narcotrafic et la consommation croissante de drogues chez les plus jeunes, la perte d’identité. Ce sont des signes, parmi d’autres, qui montrent que la croissance de ces deux derniers siècles n’a pas signifié sous tous ses aspects un vrai progrès intégral ni une amélioration de la qualité de vie. Certains de ces signes sont en même temps des symptômes d’une vraie dégradation sociale, d’une rupture silencieuse des liens d’intégration et de communion sociale.
47. À cela s’ajoutent les dynamiques des moyens de communication sociale et du monde digital, qui, en devenant omniprésentes, ne favorisent pas le développement d’une capacité de vivre avec sagesse, de penser en profondeur, d’aimer avec générosité. Les grands sages du passé, dans ce contexte, auraient couru le risque de voir s’éteindre leur sagesse au milieu du bruit de l’information qui devient divertissement. Cela exige de nous un effort pour que ces moyens de communication se traduisent par un nouveau développement culturel de l’humanité, et non par une détérioration de sa richesse la plus profonde. La vraie sagesse, fruit de la réflexion, du dialogue et de la rencontre généreuse entre les personnes, ne s’obtient pas par une pure accumulation de données qui finissent par saturer et obnubiler, comme une espèce de pollution mentale. En même temps, les relations réelles avec les autres tendent à être substituées, avec tous les défis que cela implique, par un type de communication transitant par Internet. Cela permet de sélectionner ou d’éliminer les relations selon notre libre arbitre, et il naît ainsi un nouveau type d’émotions artificielles, qui ont plus à voir avec des dispositifs et des écrans qu’avec les personnes et la nature. Les moyens actuels nous permettent de communiquer et de partager des connaissances et des sentiments. Cependant, ils nous empêchent aussi parfois d’entrer en contact direct avec la détresse, l’inquiétude, la joie de l’autre et avec la complexité de son expérience personnelle. C’est pourquoi nous ne devrions pas nous étonner qu’avec l’offre écrasante de ces produits se développe une profonde et mélancolique insatisfaction dans les relations interpersonnelles, ou un isolement dommageable.
extrait de : LETTRE ENCYCLIQUE LAUDATO SI’[nbsp
DU SAINT-PÈRE FRANÇOIS
SUR LA SAUVEGARDE DE LA MAISON COMMUNE
Vos partages sur l'étape 11 :
Sommets âpres et puissants
Les glaciers resplendissent de la blancheur irréelle
D’une neige récente
L’eau de fonte s’écoule et ruisselle sur la roche dénudée
S’infiltre et sourde, enrichie et purifiée
Dévale et irrigue les vallées
Nuages se disloquent et disparaissent dans l’azur
Poussés par le souffle frais d’altitude
Résonance en nous de la terre et du ciel
Force et majesté d’El Shaddai
Sophie
La communion spirituelle c'est une chaîne d'amour cachée et d'amitié avec le Christ et nos frères et sœurs humains. Cela, nous le savons bien est un besoin essentiel pour notre vie.
Prions pour les contemplatifs "moines et moniales".
C'est aussi important que nos rencontres de connaissances dans la vie dans le monde (familiales, amis, voisins, de groupes, professionnelles..)
Soit oral, visuel et par écrit .
Soyons des Marie et des Marthe : il faut les deux pour un bon équilibre de
l'être humain en sachant tenir la bible dans une main et de l'autre le journal pour porter notre monde dans la prière.
C'est le rôle du chrétien. C'est ce que rappelle notre pape François.
Pions pour les accompagnateurs qui passent leur temps gratuitement pour aider les plus pauvres, les oubliés ...
Prions pour les petites mains qui font vivre notre monde qu'on avait oublié et qu'on a redécouvert pendant le confinement.
Prions pour le monde médical qui est surchargé pour de nombreuses raisons qui nous dépassent.
Seigneur apprend-nous à rendre grâce pour les belles choses qui se vivent dans le monde.
Seigneur apprend-nous à demander pardon pour le péché du monde et le nôtre qui va sauver notre monde.
Seigneur apprend-nous à dire s'il te plaît pour avoir tes grâces que tu veux nous donner pour continuer le chemin terrestre.
Simplement merci pour la vie que tu nous donnes et la joie de vivre ensemble.
Amen !!!
Jocelyne oblate de Bouzy la Forêt
Vos partages sur l'étape 11 :
« N’ai-je pas le droit de faire ce que je veux de mes biens ? » (Matthieu 20)
« Vos pensées ne sont pas mes pensées et mes voies ne sont pas vos voies. » (Isaïe 56)
Tu fais ce que tu veux, Seigneur, et tu nous étonnes toujours, jusqu’à nous sembler injuste en rémunérant de la même manière les ouvriers de la dernière heure que les premiers.
Alors, étonne-nous encore, fais-nous connaître tes chemins pour que nous guérissions notre maison commune, pour un monde plus propre, plus beau, plus fraternel.
Et inspire-nous pour que nous usions avec sagesse des « moyens de communication digitale » qui sont bien nécessaires en certaines périodes d’isolement forcé comme nous en avons vécu – et aurons peut-être à revivre.
« Tu nous appelles Seigneur à travailler à ta vigne. Quelle que soit l’heure où nous nous engageons, tu comptes sur notre participation. Préserve-nous du découragement et fais que nous entendions ton appel. » (Intention de prière d’Eglise verte pour ce dimanche)
Martine
Dans le brouillard de nos vies, quand je ne vois pas très bien où est la route, ta Parole est là Seigneur: tu sors et tu m'appelles à la vigne, petit point dans l'espace et le temps. A voir le ciel, ouvrage de tes doigts.... qu'est-ce que l'homme pour que tu t'en souviennes... (Psaume 8). Aucune action n'est vaine, toute humble soit-elle. Merci Seigneur parce que tu m'appelles.
Jean-Pierre
Prière de réconciliation
Si je ne sais pas pardonner, je reste prisonnière de mon péché.
J'ai conscience que je suis pardonnée. Je peux pardonner à mon tour.
Je ne peux oublier ce qu'on m'a fait subir pendant mon passé, mais je peux pardonner c'est la libération du cœur.
Je sais reconnaître mes erreurs et quand j'ai offense l'autre. Je sais dire pardon à l'autre.
Je le dis et je l'écris pendant l'année du jubilé de la création puisque je ne l'ai pas fait pendant le jubilé 2000, à mon jubilé de mes 50 ans et mes 25 ans d’oblature. Je le fais à mes 56 ans et 29 ans d'oblature le 21 novembre.
Je rends grâce au Seigneur pour toute ma vie du début de ma naissance à aujourd'hui.
Je rends grâce au Seigneur pour toutes les rencontres .... que j'ai eues du début de ma naissance à aujourd'hui.
Je demande au Seigneur de me pardonner tous mes péchés commis depuis ma naissance jusqu'à aujourd'hui .
Je demande au Seigneur de pardonner à tous ceux qui m'ont fait du mal du début de ma naissance à aujourd'hui. ( mort et vivant)
Parce qu'ils ne savaient pas ce qu'il faisaient.
Je leur pardonne à tous et tous ; qu’ils soient au paradis avec toi Seigneur.
Je remets mon futur, mon présent et mon avenir dans tes mains Seigneur.
A la suite de la cérémonie de la mémoire des déportation des juifs et la liste des audibles cruautés qui existent dans la vie du monde du début de la création à aujourd'hui.
Seigneur pardonne leur ; ils ne savent pas ce qu’ils ont fait ou qui font comme mal à l'être humain ( mort ou vivant) . Que tous soient au paradis avec toi Seigneur.
Je leur pardonne pour la réconciliation de la création toute entière et pour la dette.
Pour qu’advienne un monde meilleur que je rêve et tous aussi.
A la grâce de Dieu et a sa miséricorde.
A la veille de la croix glorieuse et à la fête de Notre-Dame des douleurs.
En ce dimanche du pardon.
Amen.
Jocelyne oblate de Bouzy la Forêt
Suite aux paragraphes de Laudato Si', déposez :
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- le fruit de vos méditations, votre prière, vos poésies, vos chants…
- une photo prise de chez vous, un dessin, accompagnés d’un petit texte, fruit de votre contemplation…
- et vos intentions et demandes de prière,
Ces textes doivent être courts, fruit de votre méditation. Ils pourront être publiés sur le site (merci de veiller à ne pas dépasser un texte de cinq phrases).
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