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LAUDATO SI' 47; paragraphes 233 à 237;
Nous sommes invités à découvrir l’œuvre d’amour du Père en toutes choses et à la célébrer.
Cette section VI, s’intitule « LES SIGNES SACRAMENTAUX ET LE REPOS POUR CÉLÉBRER ». Elle nous fait franchir un saut qualitatif. Elle nous introduit dans la ‘mystique’ au sens où elle nous appelle à « faire l’expérience de la connexion intime qui existe entre Dieu et tous les êtres » § 234.
Elle nous enseigne que « les Sacrements sont un mode privilégié de la manière dont la nature est assumée par Dieu et devient médiation de la vie surnaturelle. » § 235. Dans « l’Eucharistie, la plénitude est déjà réalisée ; c’est le centre vital de l’univers, le foyer débordant d’amour et de vie inépuisables. » § 236. Enfin elle nous introduit dans le repos contemplatif du dimanche § 237.
Cette section peut nous aider à nous renouveler dans notre pratique sacramentelle, à retrouver le sens du dimanche ainsi que l’importance des temps gratuits de fête et de joie où tout l’homme se recrée en Dieu.
Bon dimanche de la Sainte Trinité. Vivons le dans cette attitude spirituelle initiée dans cette section et rendons grâce pour toutes les mères, qui savent donner leur amour et leur temps à leur famille, aux plus petits, et célèbrent ainsi le quotidien !
En communion bien fraternelle, sr Marie et la congrégation
N'hésitons pas à déposer nos partages, prières, textes, photos...
Dimanche de la Trinité / (Mt 28, 16-20)
" De toutes les nations faites des disciples.... "
Matthieu, après la généalogie, avait commencé son évangile avec l'annonce à Joseph, révélation implicite du mystère la Trinité par la conception de l'Esprit Saint, de Jésus-l'Emmanuel, Dieu avec nous. Le même évangéliste termine avec l'invitation du Ressuscité à annoncer aux nations le grand mystère du Dieu en trois personnes dans lequel le croyant est plongé par le baptême « De toutes les nations faites des disciples : baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. »
Le Christ, qui pendant sa vie terrestre avait renoncé à régner sur tous les royaumes du monde comme le lui offrait Satan, après sa résurrection a reçu tout pouvoir au ciel et sur la terre. Il est pour toujours l'Emmanuel, Dieu avec nous. Désormais, nous ne sommes plus jamais seuls. Il est présent de multiples manières. Dans nos doutes, dans nos peurs, dans nos soucis, nous pouvons le rencontrer au fond de notre cœur. Nous découvrons alors qu’il est présent avec le Père et le Fils. C’est lui qui nous mène au Père, qui nous fait prier le Père, comme il l’enseigne à ses disciples dans son long discours sur la montagne (Mt 6, 7-14).
Et c’est dans l’Esprit que nous le prions, comme nous le lisons au chapitre 8 de l’épître aux Romains que nous avons en deuxième lecture ce dimanche « vous avez reçu un Esprit qui fait de vous des fils ; et c’est en lui que nous crions « Abba ! », c’est-à-dire : Père !
C’est donc l’Esprit Saint lui-même qui atteste à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. »
La Trinité, ces Trois, est notre demeure. Elle nous engendre à la VIE. Nous sommes de la famille, enfants comme le Fils bien-aimé de ce Père du ciel qui veille sur chacun et nous envoie son Souffle de Vie.
Dans le passage de Laudato si de cette semaine, le Pape nous dit que 'l'univers se déploie en Dieu, qui le remplit tout entier" et que l'idéal est non seulement "de découvrir l'action de Dieu dans l'âme mais aussi d'arriver à le trouver en toute chose'" (§ 233). Il montre comment « Les Sacrements sont un mode privilégié de la manière dont la nature est assumée par Dieu et devient médiation de la vie surnaturelle. » (§ 235), c’est bien l’appel que Jésus lance à ses disciples à la fin de son évangile « De toutes les nations faites des disciples : baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, »
Sœur Marie-Bénédicte, monastère de Jérusalem.
Méditation de l’Évangile du 30 mai 2021
Dimanche de la Trinité— Année B
En ce temps-là,
les onze disciples s’en allèrent en Galilée,
à la montagne où Jésus leur avait ordonné de se rendre.
Quand ils le virent, ils se prosternèrent,
mais certains eurent des doutes.
Jésus s’approcha d’eux et leur adressa ces paroles :
« Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre.
Allez ! De toutes les nations faites des disciples :
baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit,
apprenez-leur à observer
tout ce que je vous ai commandé.
Et moi, je suis avec vous
tous les jours jusqu’à la fin du monde. »
(Mt 28, 16-20)
© www.aelf.org
VI. LES SIGNES SACRAMENTAUX ET LE REPOS POUR CÉLÉBRER
233. L’univers se déploie en Dieu, qui le remplit tout entier. Il y a donc une mystique dans une feuille, dans un chemin, dans la rosée, dans le visage du pauvre. L’idéal n’est pas seulement de passer de l’extérieur à l’intérieur pour découvrir l’action de Dieu dans l’âme, mais aussi d’arriver à le trouver en toute chose[159], comme l’enseignait saint Bonaventure : « La contemplation est d’autant plus éminente que l’homme sent en lui-même l’effet de la grâce divine et qu’il sait trouver Dieu dans les créatures extérieures ».[160]
234. Saint Jean de la Croix enseignait que ce qu’il y a de bon dans les choses et dans les expériences du monde « se rencontre[nt] en Dieu éminemment et à l’infini, ou pour mieux dire, chacune de ces excellences est Dieu même, comme toutes ces excellences réunies sont Dieu même »[161]. Non parce que les choses limitées du monde seraient réellement divines, mais parce que le mystique fait l’expérience de la connexion intime qui existe entre Dieu et tous les êtres, et ainsi « il sent que Dieu est toutes les choses »[162]. S’il admire la grandeur d’une montagne, il ne peut pas la séparer de Dieu, et il perçoit que cette admiration intérieure qu’il vit doit reposer dans le Seigneur : « Les montagnes sont élevées ; elles sont fertiles, spacieuses, belles, gracieuses, fleuries et embaumées. Mon Bien-Aimé est pour moi ces montagnes. Les vallons solitaires sont paisibles, agréables, frais et ombragés. L’eau pure y coule en abondance. Ils charment et recréent les sens par leur végétation variée et par les chants mélodieux des oiseaux qui les habitent. Ils procurent la fraîcheur et le repos par la solitude et le silence qui y règnent. Mon Bien-Aimé est pour moi ces valons ».[163]
235. Les Sacrements sont un mode privilégié de la manière dont la nature est assumée par Dieu et devient médiation de la vie surnaturelle. À travers le culte, nous sommes invités à embrasser le monde à un niveau différent. L’eau, l’huile, le feu et les couleurs sont assumés avec toute leur force symbolique et s’incorporent à la louange. La main qui bénit est instrument de l’amour de Dieu et reflet de la proximité de Jésus-Christ qui est venu nous accompagner sur le chemin de la vie. L’eau qui se répand sur le corps de l’enfant baptisé est signe de vie nouvelle. Nous ne nous évadons pas du monde, et nous ne nions pas la nature quand nous voulons rencontrer Dieu. Cela peut se percevoir particulièrement dans la spiritualité chrétienne orientale : « La beauté, qui est l’un des termes privilégiés en Orient pour exprimer la divine harmonie et le modèle de l’humanité transfigurée, se révèle partout : dans les formes du sanctuaire, dans les sons, dans les couleurs, dans les lumières, dans les parfums».[164] Selon l’expérience chrétienne, toutes les créatures de l’univers matériel trouvent leur vrai sens dans le Verbe incarné, parce que le Fils de Dieu a intégré dans sa personne une partie de l’univers matériel, où il a introduit un germe de transformation définitive : « Le christianisme ne refuse pas la matière, la corporéité, qui est au contraire pleinement valorisée dans l’acte liturgique, dans lequel le corps humain montre sa nature intime de temple de l’Esprit et parvient à s’unir au Seigneur Jésus, lui aussi fait corps pour le salut du monde ».[165]
236. Dans l’Eucharistie, la création trouve sa plus grande élévation. La grâce, qui tend à se manifester d’une manière sensible, atteint une expression extraordinaire quand Dieu fait homme, se fait nourriture pour sa créature. Le Seigneur, au sommet du mystère de l’Incarnation, a voulu rejoindre notre intimité à travers un fragment de matière. Non d’en haut, mais de l’intérieur, pour que nous puissions le rencontrer dans notre propre monde. Dans l’Eucharistie la plénitude est déjà réalisée ; c’est le centre vital de l’univers, le foyer débordant d’amour et de vie inépuisables. Uni au Fils incarné, présent dans l’Eucharistie, tout le cosmos rend grâce à Dieu. En effet, l’Eucharistie est en soi un acte d’amour cosmique : « Oui, cosmique! Car, même lorsqu’elle est célébrée sur un petit autel d’une église de campagne, l’Eucharistie est toujours célébrée, en un sens, sur l’autel du monde ».[166] L’Eucharistie unit le ciel et la terre, elle embrasse et pénètre toute la création. Le monde qui est issu des mains de Dieu, retourne à lui dans une joyeuse et pleine adoration : dans le Pain eucharistique, « la création est tendue vers la divinisation, vers les saintes noces, vers l’unification avec le Créateur lui-même ».[167] C’est pourquoi, l’Eucharistie est aussi source de lumière et de motivation pour nos préoccupations concernant l’environnement, et elle nous invite à être gardiens de toute la création.
237. Le dimanche, la participation à l’Eucharistie a une importance spéciale. Ce jour, comme le sabbat juif, est offert comme le jour de la purification des relations de l’être humain avec Dieu, avec lui-même, avec les autres et avec le monde. Le dimanche est le jour de la résurrection, le “premier jour” de la nouvelle création, dont les prémices sont l’humanité ressuscitée du Seigneur, gage de la transfiguration finale de toute la réalité créée. En outre, ce jour annonce « le repos éternel de l’homme en Dieu »[168]. De cette façon, la spiritualité chrétienne intègre la valeur du loisir et de la fête. L’être humain tend à réduire le repos contemplatif au domaine de l’improductif ou de l’inutile, en oubliant qu’ainsi il retire à l’œuvre qu’il réalise le plus important : son sens. Nous sommes appelés à inclure dans notre agir une dimension réceptive et gratuite, qui est différente d’une simple inactivité. Il s’agit d’une autre manière d’agir qui fait partie de notre essence. Ainsi, l’action humaine est préservée non seulement de l’activisme vide, mais aussi de la passion vorace et de l’isolement de la conscience qui amène à poursuivre uniquement le bénéfice personnel. La loi du repos hebdomadaire imposait de chômer le septième jour « afin que se reposent ton bœuf et ton âne et que reprennent souffle le fils de ta servante ainsi que l’étranger » (Ex 23, 12). En effet, le repos est un élargissement du regard qui permet de reconnaître à nouveau les droits des autres. Ainsi, le jour du repos, dont l’Eucharistie est le centre, répand sa lumière sur la semaine tout entière et il nous pousse à intérioriser la protection de la nature et des pauvres.
DU SAINT-PÈRE FRANÇOIS
SUR LA SAUVEGARDE DE LA MAISON COMMUNE
Vos partages sur l'étape 47 :
'Frères, tout ce qui est vrai et noble, tout ce qui est juste et pur, tout ce qui est digne d’être aimé et honoré, tout ce qui s’appelle vertu et qui mérite des éloges, tout cela, prenez-le à votre compte. Et le Dieu de la paix sera avec vous."(Ph 4,8-9b)
Soyons à l'exemple de cette Parole biblique pour notre monde. Soyons des saints serviteurs joyeux et saintes servantes joyeuses pour nos frères et sœurs pour qu'ils croient à l'amour du Christ Jésus.
Ce dimanche c'est la fête de la Sainte Trinité en trois personnes qui ne font qu'un.
C'est aussi la fête des Mères. Bonne fête à toutes les mères de famille, les mères célibataires , les mères prieures des monastères.
Prions pour les enfants qui ont perdu leur maman en particulier pour Marie une de mes collègues.
Ce lundi c'est la fête de la Visitation ; bonne Fête à notre mère du Ciel qui est Marie la mère du Christ.
Prions pour nos intentions de prière et aux personnes que nous portons dans notre prière au quotidien.
Redoublons notre prière pour les intentions de prières les plus importantes et les personnes qui ont le plus besoin en particulier pour la France, la violence, notre jeunesse , la Terre Sainte ... que tous trouvent la paix du cœur.
Prions pour nos gouvernants, qu’ils sachent travailler pour le bien commun et pour l'unité.
Prions pour notre mère terre et surtout que les êtres humains sachent la respecter pour qu'elle redevienne plus belle et que les saisons redeviennent normales, pour sa santé et celle des humains.
Rendons grâce pour tous ceux qui ont pu reprendre leur travail . Prions pour ceux qui vont reprendre bientôt leur travail.
Rendons grâce pour nous tous qui retrouvent un peu une vie normale.
Prions pour ceux qui ne sont pas prudent(e)s devant le virus de la COVID, pour ne pas rechuter, pour ne pas avoir un quatrième confinement.
Seigneur vient à notre secours.
Esprit Saint éclaire nous et aide-nous à vivre dans l'amour, dans l'unité pour ta gloire et le salut du monde.
Esprit Saint viens réconforter tous ceux qui sont dans la peine, dans la maladie, dans la dépression, dans le deuil..... qu'ils ou qu'elles soient soulagé.e.s.
Amen !!!
Soyons à l'exemple de Marie notre mère.
Bon week-end de la Sainte Trinité et de la fêtes de mère. Union de prière avec vous tous.
Jocelyne, oblate de Bouzy la forêt
Vos partages sur l'étape 47:
Tout comme les personnes que je côtoie, proches ou moins proches, sont mes sœurs et mes frères, chaque créature que Dieu nous a donnée est ma sœur, mon frère. Chaque petite feuille, chaque oiseau, chaque étoile, chaque goutte d’eau… me dit quelque chose du Seigneur qui a voulu cette multitude d’êtres.
J’aime quand le prêtre, à l’offertoire, dit : « …ce pain, fruit de la terre et du travail des hommes… », « …ce vin, fruit de la vigne et du travail des hommes… » : associer la terre et le travail des hommes – qui ont permis la transformation du blé en pain, du raisin en vin – est un bel hommage à la création et à l’humanité et nous dit quelque chose de la perfection.
« L’univers est une immense et perpétuelle théophanie, une manifestation de Dieu… » (Henri Caffarel)
Et reste avec nous, Seigneur, tous les jours, jusqu’à la fin du monde.
Martine
Trinité
Méditer
Marcher vers le centre
Tourner son regard vers la grande beauté
Contempler
La plénitude du Père, force de Vie
Le fils de l’Homme, qui désire croître en nous
L’Esprit, qui voyage à l’infini et sanctifie
Demeurer
En présence de l’intense amour
Vibration créatrice qui transforme
Respirer et être respiré
En Dieu
Tout est Un
Sophie
Savoir reconnaître la présence de Dieu en toute créature, de la plus petite à la plus grande. Apprendre à contempler, émerveillé, à découvrir la valeur de chaque chose. Ne pas se laisser enfermer par l’action, mais laisser du temps pour la prière, la contemplation, l’action de grâce, en toutes situations, chaque jour et peut-être un peu plus le dimanche. Célébrer, accueillir la vie, sortir du confort de nos vies, témoigner, garder confiance : Jésus Ressuscité reste avec nous, présent, chaque jour jusqu’à la fin de temps. La certitude de sa présence nous rend forts dans les épreuves, et nous avons bien besoin de son Esprit pour ne pas perdre pied.
Jean-Pierre
Suite aux paragraphes de Laudato Si', déposez :
- une phrase de Laudato Si' qui vous paraît importante
- le fruit de vos méditations, votre prière, vos poésies, vos chants…
- une photo prise de chez vous, un dessin, accompagnés d’un petit texte, fruit de votre contemplation…
- et vos intentions et demandes de prière,
Ces textes doivent être courts, fruit de votre méditation. Ils pourront être publiés sur le site (merci de veiller à ne pas dépasser un texte de cinq phrases).
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