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LAUDATO SI' 43; paragraphes 209 à 215;
ÉDUCATION POUR L’ALLIANCE ENTRE L’HUMANITÉ ET L’ENVIRONNEMENT :
Cette deuxième section regarde le ‘défi éducatif’ devant lequel nous sommes §210. L'éducation à la responsabilité environnementale est indispensable pour que les nouvelles générations puissent développer d’autres habitudes de vie, pour que germe un nouveau style de vie. Nous ne devons pas craindre de nous y engager même si nous avons l’impression que nos petites actions ne servent à rien : « Accomplir le devoir de sauvegarder la création par de petites actions quotidiennes est très noble, et il est merveilleux que l’éducation soit capable de les susciter jusqu’à en faire un style de vie. » §211, 212
Tous les paragraphes de cette section sont à lire car ils donnent des pistes concrètes et encouragent à nous mettre à l’œuvre à tous les niveaux : « L’éducation sera inefficace, et ses efforts seront vains, si elle n’essaie pas aussi de répandre un nouveau paradigme concernant l’être humain, la vie, la société et la relation avec la nature. » § 215
L’évangile de ce dimanche résonne fort avec cette invitation. Jésus nous parle de vigne, de culture. Rien ne peut se vivre, se faire, se transformer sans un certain émondage, un renoncement. Mais cela est pour la vie, la vraie, pour que la vie coule en abondance, que rien ne la retienne et que nous portions du fruit !
Bon dimanche, prions pour nos frères orthodoxes qui célèbrent la Résurrection du Seigneur ce dimanche, avec eux rendons grâce pour la Vie reçue du Ressuscité.
En communion bien fraternelle
Soeur Marie et la Congrégation
N'hésitons pas à déposer nos partages, prières, textes, photos...
Cinquième dimanche de Pâques / (Jn 15, 1-8)
" Je suis la Vigne, demeurez en moi "
Ce thème de la vigne est déjà présent dans les psaumes et les écrits prophétiques où la vigne est l'image du peuple de Dieu choisi pour porter du fruit. Au psaume 79 nous lisons : "Il était une vigne, Tu l'arrachas d’Égypte. Devant elle, Tu fis place nette, elle prit racine et remplit le pays ".
En Amos 9,14 il est dit :"Je rétablirai mon peuple Israël, ils planteront des vignes et boiront le vin ".
En Zacharie 8,12 :"Je répandrai la paix, la vigne donnera son fruit ". Mais le vigneron qui est le Père taille les sarments et souvent Il ne trouve pas le fruit qu'Il espère. Ézéchiel écrit :"Tout comme le bois de la vigne que j'ai jeté au feu pour le consumer, ainsi ai-je traité les habitants de Jérusalem". A son tour Matthieu écrit :"Cueille-t-on des raisins sur des épines ? Tout arbre qui ne donne pas de bons fruits, on le coupe et jette au feu ".
Jésus est la vraie Vigne dans laquelle coule la sève, la Vie de Dieu. Nous pouvons multiplier toutes les activités mais sans le Christ cela reste vain. Le fruit que Dieu attend de nous, c'est l'amour du prochain qui germe grâce à la façon dont nous écoutons la Parole et ouvrons notre cœur pour que Dieu le purifie.
La section de Laudato Si, que nous lisons cette semaine, nous invite à entrer dans cette démarche :
" C'est en cultivant de solides vertus que le don de soi dans un engagement écologique est possible. Accomplir le devoir de sauvegarder la création par de petites choses quotidiennes est très noble et l'éducation devient capable d'en faire un style de vie; § 211" "Ces efforts répandent dans la société un bien qui produit toujours du fruit au-delà de ce que l'on peut constater et nous redonne le sentiment de notre propre dignité. § 212"
Sœur Marie, monastère de Jérusalem.
Méditation de l’Évangile du 2 mai 2021
Cinquième dimanche du Temps Pascal— Année B
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Moi, je suis la vraie vigne,
et mon Père est le vigneron.
Tout sarment qui est en moi,
mais qui ne porte pas de fruit,
mon Père l’enlève ;
tout sarment qui porte du fruit,
il le purifie en le taillant,
pour qu’il en porte davantage.
Mais vous, déjà vous voici purifiés
grâce à la parole que je vous ai dite.
Demeurez en moi, comme moi en vous.
De même que le sarment
ne peut pas porter de fruit par lui-même
s’il ne demeure pas sur la vigne,
de même vous non plus,
si vous ne demeurez pas en moi.
Moi, je suis la vigne,
et vous, les sarments.
Celui qui demeure en moi
et en qui je demeure,
celui-là porte beaucoup de fruit,
car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire.
Si quelqu’un ne demeure pas en moi,
il est, comme le sarment, jeté dehors,
et il se dessèche.
Les sarments secs, on les ramasse,
on les jette au feu, et ils brûlent.
Si vous demeurez en moi,
et que mes paroles demeurent en vous,
demandez tout ce que vous voulez,
et cela se réalisera pour vous.
Ce qui fait la gloire de mon Père,
c’est que vous portiez beaucoup de fruit
et que vous soyez pour moi des disciples. »
(Jn 15, 1-8)
© www.aelf.org
I. ÉDUCATION POUR L’ALLIANCE ENTRE L’HUMANITÉ ET L’ENVIRONNEMENT
209. La conscience de la gravité de la crise culturelle et écologique doit se traduire par de nouvelles habitudes. Beaucoup savent que le progrès actuel, tout comme la simple accumulation d’objets ou de plaisirs, ne suffit pas à donner un sens ni de la joie au cœur humain, mais ils ne se sentent pas capables de renoncer à ce que le marché leur offre. Dans les pays qui devraient réaliser les plus grands changements d’habitudes de consommation, les jeunes ont une nouvelle sensibilité écologique et un esprit généreux, et certains d’entre eux luttent admirablement pour la défense de l’environnement ; mais ils ont grandi dans un contexte de très grande consommation et de bien-être qui rend difficile le développement d’autres habitudes. C’est pourquoi nous sommes devant un défi éducatif.
210. L’éducation environnementale a progressivement élargi le champ de ses objectifs. Si au commencement elle était très axée sur l’information scientifique ainsi que sur la sensibilisation et la prévention de risques environnementaux, à présent cette éducation tend à inclure une critique des “mythes” de la modernité (individualisme, progrès indéfini, concurrence, consumérisme, marché sans règles), fondés sur la raison instrumentale ; elle tend également à s’étendre aux différents niveaux de l’équilibre écologique : au niveau interne avec soi-même, au niveau solidaire avec les autres, au niveau naturel avec tous les êtres vivants, au niveau spirituel avec Dieu. L’éducation environnementale devrait nous disposer à faire ce saut vers le Mystère, à partir duquel une éthique écologique acquiert son sens le plus profond. Par ailleurs, des éducateurs sont capables de repenser les itinéraires pédagogiques d’une éthique écologique, de manière à faire grandir effectivement dans la solidarité, dans la responsabilité et dans la protection fondée sur la compassion.
211. Cependant, cette éducation ayant pour vocation de créer une “citoyenneté écologique” se limite parfois à informer, et ne réussit pas à développer des habitudes. L’existence de lois et de normes n’est pas suffisante à long terme pour limiter les mauvais comportements, même si un contrôle effectif existe. Pour que la norme juridique produise des effets importants et durables, il est nécessaire que la plupart des membres de la société l’aient acceptée grâce à des motivations appropriées, et réagissent à partir d’un changement personnel. C’est seulement en cultivant de solides vertus que le don de soi dans un engagement écologique est possible. Si une personne a l’habitude de se couvrir un peu au lieu d’allumer le chauffage, alors que sa situation économique lui permettrait de consommer et de dépenser plus, cela suppose qu’elle a intégré des convictions et des sentiments favorables à la préservation de l’environnement. Accomplir le devoir de sauvegarder la création par de petites actions quotidiennes est très noble, et il est merveilleux que l’éducation soit capable de les susciter jusqu’à en faire un style de vie. L’éducation à la responsabilité environnementale peut encourager divers comportements qui ont une incidence directe et importante sur la préservation de l’environnement tels que : éviter l’usage de matière plastique et de papier, réduire la consommation d’eau, trier les déchets, cuisiner seulement ce que l’on pourra raisonnablement manger, traiter avec attention les autres êtres vivants, utiliser les transports publics ou partager le même véhicule entre plusieurs personnes, planter des arbres, éteindre les lumières inutiles. Tout cela fait partie d’une créativité généreuse et digne, qui révèle le meilleur de l’être humain. Le fait de réutiliser quelque chose au lieu de le jeter rapidement, parce qu’on est animé par de profondes motivations, peut être un acte d’amour exprimant notre dignité.
212. Il ne faut pas penser que ces efforts ne vont pas changer le monde. Ces actions répandent dans la société un bien qui produit toujours des fruits au-delà de ce que l’on peut constater, parce qu’elles suscitent sur cette terre un bien qui tend à se répandre toujours, parfois de façon invisible. En outre, le développement de ces comportements nous redonne le sentiment de notre propre dignité, il nous porte à une plus grande profondeur de vie, il nous permet de faire l’expérience du fait qu’il vaut la peine de passer en ce monde.
213. Les milieux éducatifs sont divers : l’école, la famille, les moyens de communication, la catéchèse et autres. Une bonne éducation scolaire, dès le plus jeune âge, sème des graines qui peuvent produire des effets tout au long d’une vie. Mais je veux souligner l’importance centrale de la famille, parce qu’« elle est le lieu où la vie, don de Dieu, peut être convenablement accueillie et protégée contre les nombreuses attaques auxquelles elle est exposée, le lieu où elle peut se développer suivant les exigences d’une croissance humaine authentique. Contre ce qu’on appelle la culture de la mort, la famille constitue le lieu de la culture de la vie ». Dans la famille, on cultive les premiers réflexes d’amour et de préservation de la vie, comme par exemple l’utilisation correcte des choses, l’ordre et la propreté, le respect pour l’écosystème local et la protection de tous les êtres créés. La famille est le lieu de la formation intégrale, où se déroulent les différents aspects, intimement reliés entre eux, de la maturation personnelle. Dans la famille, on apprend à demander une permission avec respect, à dire “merci” comme expression d’une juste évaluation des choses qu’on reçoit, à dominer l’agressivité ou la voracité, et à demander pardon quand on cause un dommage. Ces petits gestes de sincère courtoisie aident à construire une culture de la vie partagée et du respect pour ce qui nous entoure.
214. Un effort de sensibilisation de la population incombe à la politique et aux diverses associations. À l’Église également. Toutes les communautés chrétiennes ont un rôle important à jouer dans cette éducation. J’espère aussi que dans nos séminaires et maisons religieuses de formation, on éduque à une austérité responsable, à la contemplation reconnaissante du monde, à la protection de la fragilité des pauvres et de l’environnement. Étant donné l’importance de ce qui est en jeu, de même que des institutions dotées de pouvoir sont nécessaires pour sanctionner les attaques à l’environnement, nous avons aussi besoin de nous contrôler et de nous éduquer les uns les autres.
215. Dans ce contexte, « il ne faut pas négliger la relation qui existe entre une formation esthétique appropriée et la préservation de l’environnement». Prêter attention à la beauté, et l’aimer, nous aide à sortir du pragmatisme utilitariste. Quand quelqu’un n’apprend pas à s’arrêter pour observer et pour évaluer ce qui est beau, il n’est pas étonnant que tout devienne pour lui objet d’usage et d’abus sans scrupule. En même temps, si l’on veut obtenir des changements profonds, il faut garder présent à l’esprit que les paradigmes de la pensée influent réellement sur les comportements. L’éducation sera inefficace, et ses efforts seront vains, si elle n’essaie pas aussi de répandre un nouveau paradigme concernant l’être humain, la vie, la société et la relation avec la nature. Autrement, le paradigme consumériste, transmis par les moyens de communication sociale et les engrenages efficaces du marché, continuera de progresser.
DU SAINT-PÈRE FRANÇOIS
SUR LA SAUVEGARDE DE LA MAISON COMMUNE
Vos partages sur l'étape 43 :
"Qu'il est bon de rendre grâce au Seigneur, de chanter pour ton nom, Dieu Très-Haut, d'annoncer dès le matin ton amour, ta fidélité, au long des nuits, sur la lyre à dix cordes et sur la harpe, sur un murmure de cithare.
Tes œuvres me comblent de joie ; devant l'ouvrage de tes mains, je m'écrie : «Que tes œuvres sont grandes, Seigneur !Combien sont profondes tes pensées ! »(Ps 91, 1-6)
Nous sommes le premier mai ; c'est la fête de Saint Joseph ; le pape a dédié cette année 2021 à Saint-Joseph.
Saint Joseph, patron des travailleurs; qu'il réconforte tous ceux qui ont tout perdu et qui vont tout perdre à cause de la crise sanitaire de la Covid.... Seigneur prends pitié !
Ceux qui sont fatigués à cause de la surcharge du travail.
Prions pour tous les travailleurs, ceux qui cherchent du travail, les chômeurs...
Prions pour ceux qui souffrent en particulier pour Cécile, Vivaine, Freddy, Sabine......
Pour tous les victimes de la COVID et autres .
Pour ceux qui sont décédés en particulier pour Jean, un Grand cousin qui a beaucoup de soucis et de problèmes dans sa famille.
C'est aussi le mois de Marie, prions la pour mère terre, pour la dignité de l'être humain, pour toutes les violences , pour les déprimes, pour l'avenir devant nous au moment du déconfinement et surtout qu'on ne rechute pas ..... la liste est longue.
Bon mois de Marie.
Restons unis par la prière avec Marie qui est notre modèle de la disponibilité, de la tendresse, de l'humilité, de la fraternité, du partage....
Je vous souhaite à tous du bonheur et je vous offre ces brins de muguet en photo.
En communion de prière avec vous tous.
Jocelyne, oblate de Bouzy la forêt
Vos partages sur l'étape 43:
Nommer les choses nous les rend plus visibles, sensibles, réelles. C’est ce que lisais récemment : « Si nous ne sommes pas en mesure d’éprouver la biodiversité, et si celle-ci ne reste qu’une idée, pourquoi la protégerions-nous ? » (J. Tassin, Penser comme un arbre)
Et le pape François ajoute : « prêter attention à la beauté, et l’aimer, nous aide à sortir du pragmatisme utilitariste. (LS 215)
Seigneur, fais couler en nous la sève de la foi, aide-nous à arracher de nous les sarments inutiles qui nous encombrent : paresse, habitudes, lassitude, indifférence, découragement ; que nous soyons lucides sur ce qu’il convient de faire pour ta création et les hommes ; que « nos comportements nous redonnent le sentiment de notre propre dignité » ; fais de nous des éducateurs à la biodiversité, pour le bien de tous. « Toi qui entoures de ta tendresse tout ce qui existe, répands sur nous la force de ton amour pour que nous protégions la vie et la beauté. »
Martine
Cet après-midi, une de mes petites filles parlait ainsi à propos d’une situation matérielle qui ne s’arrangeait pas, au milieu de nombreux soucis de la vie : « du moment qu’on n’est pas mort, c’est le principal. » En écho à cette phrase, j’entends aussi celle de l’évangile d’aujourd’hui : « Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire…. » Au milieu des situations difficiles à gérer, des conflits de toutes sortes, des incompréhensions réciproques, de l’indifférence face aux conséquences écologiques et sociales d’actes polluants, apprends-nous Seigneur à demeurer en ton amour en nous appuyant sur ta Parole incarnée.
Jean-Pierre
Suite aux paragraphes de Laudato Si', déposez :
- une phrase de Laudato Si' qui vous paraît importante
- le fruit de vos méditations, votre prière, vos poésies, vos chants…
- une photo prise de chez vous, un dessin, accompagnés d’un petit texte, fruit de votre contemplation…
- et vos intentions et demandes de prière,
Ces textes doivent être courts, fruit de votre méditation. Ils pourront être publiés sur le site (merci de veiller à ne pas dépasser un texte de cinq phrases).
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