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LAUDATO SI' 42; paragraphes 202 à 208;
Ce dernier chapitre constitue un point d’arrivée et un départ. Il invite à une prise de conscience fondamentale que ‘toute l’humanité doit changer’ et à s’engager concrètement dans une vraie démarche de conversion écologique § 202.
La première section appelle à MISER SUR UN AUTRE STYLE DE VIE.
Il s’agit de « s’arracher à un style de vie au consumérisme destructeur et violent qui ne profite qu’à un petit nombre » § 204.
L’appel du Pape François est pressant. Il va chercher dans la capacité de l’homme à s’ouvrir « au bien, à la vérité et à la beauté, (…) que Dieu continue d’encourager du plus profond des cœurs humains. (Il) demande à chaque personne de ce monde de ne pas oublier sa dignité que nul n’a le droit de lui enlever » § 205. Il invite à « développer une conscience universelle qui le rende possible » §207, à sortir de soi et à dépasser l’individualisme, conditions indispensables pour faire émerger cet autre style de vie § 208.
« DONNER sa vie » dans l’évangile de ce dimanche cette expression est un leitmotiv. Elle résume finalement le mouvement intérieur dans lequel nous devrions être pour que ce changement de style de vie puisse advenir.
Donner sa vie, c’est un élan, une invitation à l’échange de don. La contemplation du Bon berger donnant sa vie pour ses brebis peut nous aider à vivre ce changement.
Prions en ce dimanche des vocations pour que tous les baptisés entendent cet appel et que des femmes et des hommes s’y engagent corps et âme; il en va de la Vie du monde !
Bon dimanche du Bon Pasteur. En communion bien fraternelle
Sœur Marie et la Congrégation
N'hésitons pas à déposer nos partages, prières, textes, photos...
Quatrième dimanche de Pâques / (Jn 10, 11-18)
« Je donne ma vie pour mes brebis » (Jn 10, 15)
Dans l’évangile de ce jour, Jésus se présente comme le bon berger, celui qui donne sa vie pour ses brebis, il ne les abandonne pas, il les connaît et elles le connaissent. Ce n’est pas comme les bergers dont parle le prophète Ezéchiel (chapitre 34) qui sont bergers pour eux-mêmes et ne prennent pas soin des brebis. Jésus donne sa vie, par amour pour nous, de lui-même, librement.
L’expression ‘donner sa vie’ revient quatre fois dans ce passage. Lorsque nous aimons, nous faisons tous l’expérience du don, de vouloir tout donner, même sa propre vie. Par amour, Dieu nous « a donné son Fils unique » (Jn 3, 16) et Jésus s’est donné lui-même en mourant pour nous sur la croix : « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime » (Jn 15, 13). Ce don de lui-même manifeste son amour, sa miséricorde pour chacun d’entre nous.
Lui, le bon berger connaît ses brebis comme il connaît le Père et que le Père le connaît. Il connaît nos limites, nos faiblesses, nos désirs et il nous aime comme nous sommes, car nous avons du prix à ses yeux (Isaïe 43, 4). Il prend aussi soin des brebis qui ne sont pas de cet enclos et il veut nous rassembler. Il est celui qui guide, qui conduit ses brebis par le juste chemin, avec lui il n’y a à craindre aucun mal car il est avec nous (Psaume 22). Aujourd’hui, est-ce que je suis prêt à donner moi aussi ma vie pour les autres, pour ceux que le Seigneur m’a confié et pour ceux qui sont aux périphéries de ma vie ?
Dans ce sens, lorsque le Pape François invite l’humanité à changer en misant sur un autre style de vie et à renoncer à un certain consumérisme, n’est-ce pas une manière de donner sa vie en s’ouvrant vers le bien commun et vers les autres ? « Quand les personnes deviennent autoréférentielles et s’isolent dans leur propre conscience, elles accroissent leur voracité. En effet, plus le cœur de la personne est vide, plus elle a besoin d’objets à acheter, à posséder et à consommer » (LS 204).
Cependant, le Pape François demeure optimiste, les êtres humains peuvent opter pour le bien et changer leur mode de vie, faire pression sur les entreprises en renonçant à acheter leurs produits (LS 206). Le don de soi nous appelle à sortir de nous-même pour aller vers l’autre. « Quand nous sommes capables de dépasser l’individualisme, un autre style de vie peut réellement se développer et un changement important devient possible dans la société. » (LS 208).
Sœur Anne-Delphine, monastère de Prailles.
Méditation de l’Évangile du 25 avril 2021
Quatrième dimanche du Temps Pascal— Année B
En ce temps-là,
Jésus déclara :
« Moi, je suis le bon pasteur, le vrai berger,
qui donne sa vie pour ses brebis.
Le berger mercenaire n’est pas le pasteur,
les brebis ne sont pas à lui :
s’il voit venir le loup,
il abandonne les brebis et s’enfuit ;
le loup s’en empare et les disperse.
Ce berger n’est qu’un mercenaire,
et les brebis ne comptent pas vraiment pour lui.
Moi, je suis le bon pasteur ;
je connais mes brebis,
et mes brebis me connaissent,
comme le Père me connaît,
et que je connais le Père ;
et je donne ma vie pour mes brebis.
J’ai encore d’autres brebis,
qui ne sont pas de cet enclos :
celles-là aussi, il faut que je les conduise.
Elles écouteront ma voix :
il y aura un seul troupeau
et un seul pasteur.
Voici pourquoi le Père m’aime :
parce que je donne ma vie,
pour la recevoir de nouveau.
Nul ne peut me l’enlever :
je la donne de moi-même.
J’ai le pouvoir de la donner,
j’ai aussi le pouvoir de la recevoir de nouveau :
voilà le commandement que j’ai reçu de mon Père. »
(Jn 10, 11-18)
© www.aelf.org
SIXIÈME CHAPITRE / ÉDUCATION ET SPIRITUALITÉ ÉCOLOGIQUES
202. Beaucoup de choses doivent être réorientées, mais avant tout l’humanité a besoin de changer. La conscience d’une origine commune, d’une appartenance mutuelle et d’un avenir partagé par tous, est nécessaire. Cette conscience fondamentale permettrait le développement de nouvelles convictions, attitudes et formes de vie. Ainsi un grand défi culturel, spirituel et éducatif, qui supposera de longs processus de régénération, est mis en évidence.
I. MISER SUR UN AUTRE STYLE DE VIE
203. Étant donné que le marché tend à créer un mécanisme consumériste compulsif pour placer ses produits, les personnes finissent par être submergées, dans une spirale d’achats et de dépenses inutiles. Le consumérisme obsessif est le reflet subjectif du paradigme techno-économique. Il arrive ce que Romano Guardini signalait déjà : l’être humain « accepte les choses usuelles et les formes de la vie telles qu’elles lui sont imposées par les plans rationnels et les produits normalisés de la machine et, dans l’ensemble, il le fait avec l’impression que tout cela est raisonnable et juste ». Ce paradigme fait croire à tous qu’ils sont libres, tant qu’ils ont une soi-disant liberté pour consommer, alors que ceux qui ont en réalité la liberté, ce sont ceux qui constituent la minorité en possession du pouvoir économique et financier. Dans cette équivoque, l’humanité postmoderne n’a pas trouvé une nouvelle conception d’elle-même qui puisse l’orienter, et ce manque d’identité est vécu avec angoisse. Nous possédons trop de moyens pour des fins limitées et rachitiques.
204. La situation actuelle du monde « engendre un sentiment de précarité et d’insécurité qui, à son tour, nourrit des formes d’égoïsme collectif ». Quand les personnes deviennent autoréférentielles et s’isolent dans leur propre conscience, elles accroissent leur voracité. En effet, plus le cœur de la personne est vide, plus elle a besoin d’objets à acheter, à posséder et à consommer. Dans ce contexte, il ne semble pas possible qu’une personne accepte que la réalité lui fixe des limites. À cet horizon, un vrai bien commun n’existe pas non plus. Si c’est ce genre de sujet qui tend à prédominer dans une société, les normes seront seulement respectées dans la mesure où elles ne contredisent pas des besoins personnels. C’est pourquoi nous ne pensons pas seulement à l’éventualité de terribles phénomènes climatiques ou à de grands désastres naturels, mais aussi aux catastrophes dérivant de crises sociales, parce que l’obsession d’un style de vie consumériste ne pourra que provoquer violence et destruction réciproque, surtout quand seul un petit nombre peut se le permettre.
205. Cependant, tout n’est pas perdu, parce que les êtres humains, capables de se dégrader à l’extrême, peuvent aussi se surmonter, opter de nouveau pour le bien et se régénérer, au-delà de tous les conditionnements mentaux et sociaux qu’on leur impose. Ils sont capables de se regarder eux-mêmes avec honnêteté, de révéler au grand jour leur propre dégoût et d’initier de nouveaux chemins vers la vraie liberté. Il n’y a pas de systèmes qui annulent complètement l’ouverture au bien, à la vérité et à la beauté, ni la capacité de réaction que Dieu continue d’encourager du plus profond des cœurs humains. Je demande à chaque personne de ce monde de ne pas oublier sa dignité que nul n’a le droit de lui enlever.
206. Un changement dans les styles de vie pourrait réussir à exercer une pression saine sur ceux qui détiennent le pouvoir politique, économique et social. C’est ce qui arrive quand les mouvements de consommateurs obtiennent qu’on n’achète plus certains produits, et deviennent ainsi efficaces pour modifier le comportement des entreprises, en les forçant à considérer l’impact environnemental et les modèles de production. C’est un fait, quand les habitudes de la société affectent le gain des entreprises, celles-ci se trouvent contraintes à produire autrement. Cela nous rappelle la responsabilité sociale des consommateurs : « Acheter est non seulement un acte économique mais toujours aussi un acte moral ». C’est pourquoi, aujourd’hui « le thème de la dégradation environnementale met en cause les comportements de chacun de nous ».
207. La Charte de la Terre nous invitait tous à tourner le dos à une étape d’autodestruction et à prendre un nouveau départ, mais nous n’avons pas encore développé une conscience universelle qui le rende possible. Voilà pourquoi j’ose proposer de nouveau ce beau défi : “Comme jamais auparavant dans l’histoire, notre destin commun nous invite à chercher un nouveau commencement [...] Faisons en sorte que notre époque soit reconnue dans l’histoire comme celle de l’éveil d’une nouvelle forme d’hommage à la vie, d’une ferme résolution d’atteindre la durabilité, de l’accélération de la lutte pour la justice et la paix et de l’heureuse célébration de la vie”.
208. Il est toujours possible de développer à nouveau la capacité de sortir de soi vers l’autre. Sans elle, on ne reconnaît pas la valeur propre
DU SAINT-PÈRE FRANÇOIS
SUR LA SAUVEGARDE DE LA MAISON COMMUNE
Vos partages sur l'étape 42 :
«Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle ! » Jean 6, 69
C'est le dimanche du bon berger et des vocations.
Seigneur apprends-nous à vivre dans la contemplation et dans la sainteté au quotidien. Nous sommes tous appelés à vivre notre vocation dans la mission pour ta gloire et le salut du monde en offrant notre vie comme un don à l'exemple du bon Pasteur.
Prions pour les vocations de prêtres, de diacres, de religieux et religieuses, de moines , de moniales, de missionnaires, de laïcs consacrés , de couples, à la vie de famille...
Prions pour le pape François, nos évêques, nos gouvernants, tous ceux qui ont une responsabilité dans le monde et dans l' église Universelle...
Prions pour la violence dans le monde et en particulier pour celles qui sont passés les derniers jours en France.... prions pour toutes les victimes ; qu’elles et ils trouvent réconfort ; prions pour les bourreaux et pour leur conversion.
Prions pour les personnes malades physiquement et moralement en particulier Jean-Yves, Jacqueline, Lucile, Viviane, Alice, Odile .....
Prions pour ceux qui ont besoin de nos prières et de notre amitié. Restons unis dans la prière.
Rendons-grâce pour notre Vocation et soyons des missionnaires joyeux dans notre monde qui est blessé ; Prions pour voir venir des jours plus beaux et positifs. Amen !
Merci Mère Marie pour ce beau parcours et la vie de Jérusalem et la communauté. Il faut continuer la toile contemplative qui est une richesse spirituelle et Fraternité. Merci à toutes les moniales de leur texte chaque samedi.
Bon dimanche du bon Pasteur. Prenez soin de vous et des autres , notre ami de la COVID est toujours là et ne veut pas nous laisser. Prions pour les victimes de la COVID.
En communion de prière avec vous tous.
Jocelyne, oblate de Bouzy la forêt
Vos partages sur l'étape 42:
Le pape François nous invite à « initier de nouveaux chemins vers la vraie liberté. Il n’y a pas de systèmes qui annulent complètement l’ouverture au bien, à la vérité et à la beauté, ni la capacité de réaction que Dieu continue d’encourager du plus profond des cœurs humains. Je demande à chaque personne de ce monde de ne pas oublier sa dignité que nul n’a le droit de lui enlever. » La vraie liberté n’est-elle pas celle du Christ ? « Il ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu et prit la condition de serviteur », dans l’humilité. Il nous montre le chemin : savoir donner sa vie pour les autres, garder sa place à son rang, ne pas ôter le tablier ; savoir faire la différence entre les biens qui passent et ceux qui durent. Ne pas céder à la mimésis d’appropriation, vieille comme l’humanité, savoir donner sa vie comme Jésus, avec humilité, à sa place, sans appropriation, en serviteur. Quel que soit le système qui semble nous enfermer, Jésus a montré qu’une autre voie était possible. Seigneur, ouvre-nous la porte.
Jean-Pierre
J’aime cette image de Jésus berger. Le berger connaît son troupeau, il sait ce dont a besoin chacune de ses brebis et les brebis le connaissent et lui font confiance.
Aujourd’hui, les loups sont nombreux et partout pour nous inciter à la facilité, à la paresse et à la consommation. «Plus le cœur de la personne est vide, plus elle a besoin d’objets à acheter, à posséder et à consommer. » (LS 204)
Préserve-nous, Seigneur, de la tentation de posséder au-delà du nécessaire, pour quoi, sinon pour le bénéfice de « ceux qui constituent la minorité en possession du pouvoir économique et financier » (LS 203) ? ; car « mieux vaut chercher un refuge dans le Seigneur que de mettre sa confiance dans les puissants. » (Ps 118)
« Illumine les détenteurs du pouvoir et de l’argent pour qu’ils se gardent du péché de l’indifférence, aiment le bien commun, promeuvent les faibles, et prennent soin de ce monde que nous habitons. »
Martine
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